Donald Trump n’est pas apprécié en Suisse. D’après un sondage réalisé par Tamedia et rapporté par la Tribune de Genève, 81 % des Suisses n’ont pas une image positive du président américain. Ce rejet est encore plus marqué chez les femmes, avec 87 % d’opinions négatives, contre 76 % chez les hommes. Ces résultats ont été obtenus auprès de 35 132 personnes, sondées entre le 31 mars et le 1er avril 2025.
L’ampleur de ce rejet s’observe également dans l’électorat des différents partis politiques. L’Union Démocratique du Centre (UDC), traditionnellement plus favorable à des figures comme Trump, est l’exception.
En effet, près de 40 % des électeurs de l’UDC affichent une opinion positive de l’ex-président, contre 59 % qui le rejettent. Cette diversité d’opinions dans un pays démocratique comme la Suisse montre l’étendue du fossé qui existe concernant la perception de Trump, une figure politique mondialement controversée.
Musk, encore plus impopulaire que Trump
Si Donald Trump est largement rejeté en Suisse, Elon Musk, le patron de Tesla et SpaceX, semble susciter encore plus d’hostilité. Le sondage révèle que 85 % des Suisses ont une opinion négative de Musk, un score supérieur à celui de Trump.
Ce rejet est notablement plus élevé que celui observé dans d’autres pays, ce qui soulève la question de l’impact de ses décisions et actions, notamment dans le domaine technologique et spatial. L’acquisition de Twitter par Musk, couplée à ses positions politiques souvent polémiques, semble avoir exacerbé sa réputation en Suisse.
Le rejet de Musk semble transcender les frontières des partis politiques et des genres. Aucune catégorie démographique ne semble lui accorder un soutien fort. Le sondage mené par Tamedia montre que même les plus jeunes, qui sont souvent plus ouverts aux nouvelles technologies, ne sont pas épargnés par cette tendance. Ainsi, les positions controversées de Musk, particulièrement en matière de gestion d’entreprise et de ses déclarations publiques, continuent de nuire à son image en Suisse.
La Suisse, un observatoire de la popularité des figures internationales
Les résultats de ce sondage offrent un aperçu précieux sur la manière dont les personnalités publiques, notamment américaines, sont perçues en Suisse. Ces données vont au-delà de simples préférences politiques ; elles révèlent également les tensions sociales et économiques générées par des figures qui incarnent des idéologies parfois antithétiques aux valeurs suisses.
Le rejet de Trump et Musk semble également avoir des répercussions sur la perception du rôle des grandes entreprises et des leaders internationaux. En Suisse, une nation où les questions de gouvernance et de responsabilité sociale sont cruciales, ces figures controversées risquent d’aggraver les débats sur l’éthique et l’impact social des grandes entreprises.
La situation des ressources humaines, notamment, où des études montrent une perception négative des départements RH dans les entreprises, pourrait aussi être vue sous cet angle, suggérant une défiance généralisée envers des figures perçues comme éloignées des préoccupations quotidiennes des citoyens.