Suisse : niveau de vie similaire pour les Genevois et les frontaliers

Les travailleurs frontaliers et les Genevois ont un niveau de vie médian similaire, mais des différences subsistent, en particulier dans le district de Nyon.

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frontalier français en Suisse
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Une étude récente a révélé que le niveau de vie médian des résidents genevois est quasiment identique à celui des travailleurs frontaliers français. Ce constat a été mis en évidence par l’Observatoire statistique transfrontalier, qui a publié ses résultats en avril 2025. 

Menée en collaboration entre l’Office cantonal de la statistique (Ocstat) et l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, l’analyse porte sur les données de 2018. Ces chiffres montrent des disparités intéressantes entre les zones géographiques, avec un niveau de vie plus élevé dans certaines régions voisines de Genève, notamment dans le district de Nyon. 

Le revenu médian des résidents et travailleurs transfrontaliers

Le revenu médian est un indicateur clé qui permet de mesurer le niveau de vie d’une population en comparant les revenus bruts après déduction des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales, assurances maladie, etc.). À Genève, le niveau de vie médian des résidents se chiffre à 38 900 francs, selon l’Observatoire statistique transfrontalier. Ce chiffre représente le revenu brut médian des Genevois après les prélèvements, et il permet de dresser un premier tableau de la situation économique des habitants de la ville.

Comparativement, les travailleurs frontaliers résidant en Haute-Savoie ou dans l’Ain, mais employés à Genève, disposent également d’un revenu médian comparable, à 38 740 francs. Cette similarité est frappante, car malgré leur résidence en France, les frontaliers bénéficient de salaires suisses, qui sont souvent plus élevés que ceux en vigueur en France. Cela montre que, bien que les frontaliers n’aient pas à supporter le coût de la vie à Genève, leur niveau de vie reste pratiquement égal à celui des Genevois.

En revanche, pour les travailleurs résidant en France mais y travaillant, la situation est bien différente. Le revenu médian de ces derniers est bien plus faible, ne dépassant pas 18 680 francs, soit environ deux fois moins que celui des travailleurs transfrontaliers et des résidents genevois. Cette différence peut s’expliquer par les écarts salariaux entre les deux pays et par la situation économique spécifique à chaque zone géographique.

Le district de Nyon : un niveau de vie plus élevé

Une autre donnée intéressante de l’étude concerne le district de Nyon, situé en Suisse voisine, dans le canton de Vaud. Les habitants de cette région bénéficient d’un niveau de vie médian encore plus élevé que celui des résidents genevois. En effet, leur revenu médian s’élève à 51 920 francs, soit près de 50 % de plus que celui des Genevois. Cette disparité s’explique en partie par le coût de la vie dans ces régions périphériques de Genève, qui, bien que proches du centre urbain, offrent des opportunités économiques et un cadre de vie plus attractif.

Le district de Nyon, souvent perçu comme un pôle économique en pleine expansion, attire une population qui bénéficie à la fois de la proximité avec Genève et des avantages d’une vie moins chère. Cette situation met en lumière l’importance de cette zone géographique dans l’économie transfrontalière. En effet, bien que les salaires à Genève soient élevés, les résidents de Nyon profitent d’un niveau de vie encore plus favorable, en raison d’un coût de la vie plus bas et d’un accès facilité aux zones urbaines genevoises.

Cette observation renforce l’idée que le niveau de vie dans l’agglomération genevoise dépend largement des zones spécifiques, et montre une certaine fluidité dans les différences économiques observées, en particulier pour les frontaliers et les habitants des zones périphériques comme Nyon.

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