En Suisse, une enquête menée par le Seco révèle que 20 % des magasins alimentaires ne respectent pas les règles d’affichage des prix. Cette situation, observée dans 487 commerces en 2024, soulève des questions sur la protection des consommateurs et la concurrence loyale.
Malgré ces manquements, peu de sanctions ont été appliquées dans le cas des magasins en faute. En revanche, une campagne de contrôles supplémentaires est prévue en 2025 pour d’autres secteurs.
Un cinquième des magasins en infraction avec les prix affichés
Selon les résultats des contrôles effectués par le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) dans 2500 points de vente en Suisse, l’affichage des prix reste problématique pour près d’un commerce alimentaire sur cinq. Si 83 % des magasins respectent correctement les règles pour les prix de détail, des lacunes importantes ont été relevées pour les prix unitaires (78 %) et les vitrines (75 %). Les infractions constatées concernent principalement des indications incomplètes, des prix illisibles ou absents. Par exemple, certaines marchandises n’avaient pas de prix affiché ou les tarifs n’étaient pas suffisamment visibles. Ce manquement touche 19 % des magasins, ce qui représente 487 établissements contrôlés en 2024.
Malgré ces infractions, les sanctions restent rares ou peu sévères. Sur l’ensemble des contrôles, seulement 18 amendes d’ordre ont été infligées, aucune en Suisse romande. Par ailleurs, 12 plaintes pénales ont été déposées contre des commerçants refusant de se conformer aux règles, malgré les délais accordés pour corriger les anomalies. En revanche, 430 avertissements ont été émis, notamment dans le canton de Vaud qui concentre au total 143 avertissements.
Des contrôles ciblés pour renforcer la protection des consommateurs
Ces campagnes de vérification, selon le Seco, visent à promouvoir une concurrence loyale et à protéger les consommateurs en Suisse. En plus des commerces physiques, d’autres secteurs ont déjà fait l’objet d’investigations, comme les boulangeries et les confiseries en 2022. En revanche, les boutiques en ligne et les publicités n’ont pas été incluses dans les contrôles de cette année, limitant ainsi leur portée.
En 2025, une nouvelle campagne sera lancée, cette fois pour vérifier l’affichage des prix dans des secteurs tels que les salons de coiffure et les instituts de beauté. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de maintenir la transparence sur les tarifs pratiqués et d’inciter les commerçants à respecter les règles en vigueur. Ces contrôles réguliers sont essentiels pour éviter que certains professionnels ne contournent les lois sur l’affichage des prix. Les consommateurs ont le droit de bénéficier d’une information claire et précise, quelle que soit la nature du service ou du produit.