Vers une augmentation record des prix du café en Suisse ?

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Café
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Les Suisses, grands amateurs de café, se préparent à des hausses de prix continues. Cette tendance est attribuée à divers facteurs, et ce, malgré une baisse des prix des grains importés.

Par ailleurs, l’impact d’un nouveau règlement de l’Union européenne sur la déforestation, prévu pour entrer en vigueur en 2025, pourrait aggraver cette situation. Ce règlement, visant à interdire la vente de produits issus de la déforestation, pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les producteurs et affecter la diversité des offres de café en Europe.

Vers une augmentation record des prix du café en Suisse

En 2023, le prix moyen d’un café crème en Suisse a atteint un sommet de 4,49 francs, marquant une hausse significative par rapport aux 4,39 francs enregistrés en 2022. Cette augmentation est en grande partie due à la hausse des frais de personnel et de loyers, qui représentent près des deux tiers du coût total d’une tasse de ce breuvage. Hans-Peter Oettli, le président de CafetierSuisse, note que ces coûts sont désormais un facteur déterminant dans l’augmentation des prix, malgré une légère baisse des coûts de la matière première importée.

En effet, les données des douanes fédérales révèlent que le coût moyen des grains de café importés a baissé à 5,12 francs par kilo au premier semestre 2024, contre 5,49 francs durant la même période en 2023. Toutefois, ce chiffre demeure supérieur à la moyenne de la décennie précédente de 4,30 francs. Selon l’Office fédéral de la statistique, les hausses généralisées dans l’indice des prix à la consommation ont entraîné des augmentations dans divers secteurs, y compris le café.

L’impact du règlement européen sur la déforestation

Le règlement de l’Union européenne sur la déforestation (EUDR), prévu pour entrer en vigueur en 2025, pourrait également influencer les prix du café. Florence Schurch, secrétaire générale de Suissenégoce, souligne que cette législation imposera aux producteurs de prouver que leur production ne provient pas de la déforestation, un processus coûteux et complexe. Les négociants devront investir pour contrôler toute la chaîne d’approvisionnement, ce qui pourrait se répercuter sur les prix des produits.

Nicolas Tamari de Sucafina prévoit que l’EUDR pourrait entraîner une réduction de la diversité des cafés disponibles en Europe. Les petits producteurs, qui pourraient ne pas être en mesure de prouver que leur produit provient de sources non déboisées, pourraient être contraints de se retirer du marché européen. En conséquence, les offres pourraient se concentrer autour des grands pays producteurs, réduisant ainsi la variété des mélanges disponibles pour les consommateurs européens.

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