Depuis le début de l’année 2025, Coop a annoncé fièrement avoir procédé à 1000 réductions de prix dans ses magasins, une démarche accompagnée de nombreuses déclarations dans les médias et sur ses canaux de communication.
Une démarche qui s’inscrit dans une stratégie classique de marketing et de relation publique, cherchant à séduire les consommateurs par des promesses de prix plus bas. Cependant, la réalité est toute autre. Les hausses de prix dans les rayons de Coop surpassent largement les baisses.
Une communication sur les baisses, mais des hausses invisibles
Coop, tout comme d’autres enseignes de grande distribution, est habituée à mettre en avant ses efforts de réduction de prix. Mais les hausses de prix, souvent moins visibles et rarement commentées, suivent un chemin inverse.
Selon Blick, Coop a enregistré 2298 hausses de prix depuis janvier 2025, contre seulement 1256 baisses, ce qui montre que les augmentations sont plus nombreuses que les réductions.
Cela concerne particulièrement des produits frais, tels que la viande, le poisson et les produits laitiers. Ces hausses, bien que moins médiatisées, semblent être une réalité qui affecte une large gamme de produits, de la charcuterie au lait.
Une stratégie de communication calculée
Dans cette stratégie de communication, Coop se garde bien de mentionner les hausses de prix, préférant axer ses messages sur les baisses. Lors d’un communiqué de presse, l’enseigne a affirmé avoir réduit les prix de 1000 produits en 2025, mettant en avant son engagement à offrir des prix compétitifs à ses clients.
Toutefois, les augmentations de prix ne sont pas exceptionnelles, mais bien une réponse à l’augmentation des coûts d’approvisionnement, en particulier pour des matières premières telles que le café et le cacao, qui connaissent des hausses mondiales. Coop assure que ces augmentations sont dues à des facteurs externes et qu’elles touchent également ses concurrents, comme Migros, Aldi ou Lidl.
Coop face aux accusations : « Nous ne profitons pas des hausses »
Interrogée sur ces hausses de prix, Coop a réagi en défendant sa position. Le porte-parole de l’enseigne a assuré que l’entreprise ne tirait aucun bénéfice des augmentations des prix, expliquant que les hausses étaient liées aux coûts de production et d’approvisionnement, qui ont augmenté en raison de facteurs mondiaux.
Elle a ajouté qu’une partie de ces hausses, comme celles sur des produits comme le Nutella, étaient dues aux décisions des fabricants. Par ailleurs, Coop a investi 50 millions de francs pour maintenir certaines baisses de prix, ce qui montre un effort pour répondre aux attentes des consommateurs tout en gérant les pressions économiques extérieures.








