Les clients d’UBS sont aujourd’hui visés par une campagne d’escroquerie téléphonique sophistiquée. À l’aide d’un numéro officiel de la banque, les malfaiteurs instaurent un climat de confiance pour soutirer des informations confidentielles. Cette nouvelle forme d’arnaque suscite des interrogations sur les pratiques de sécurité dans le secteur bancaire suisse.
Ce type d’usurpation, qui peut potentiellement toucher d’autres établissements financiers, repose sur une méthode de persuasion minutieusement préparée. Le stratagème repose sur un appel en apparence légitime et met en lumière une vulnérabilité préoccupante pour les clients.
Une méthode de fraude basée sur l’usurpation
Les escrocs appellent leurs victimes à n’importe quelle heure en se faisant passer pour des collaborateurs d’UBS. L’appel provient du 0848 808 601, numéro officiel d’assistance inscrit au dos des cartes Maestro UBS. La victime, rassurée par la correspondance du numéro, est poussée à vérifier sa carte puis à divulguer des données confidentielles comme son numéro de contrat, ses codes ou à valider des QR codes. Ces informations permettent ensuite aux escrocs de vider les comptes bancaires ciblés.
Selon 24 heures, cette méthode dite de « spoofing » repose sur l’usurpation d’un numéro téléphonique pour paraître authentique aux yeux de la victime. Le piège se referme dès que la personne commence à coopérer, pensant être en lien avec un employé légitime de sa banque.
Des victimes ciblées via la confiance instaurée
L’un des éléments clés de l’escroquerie est la mise en confiance immédiate grâce à la reconnaissance du numéro affiché. « Regardez au verso de la carte et vérifiez que le numéro de la helpline d’UBS correspond bien au numéro qui s’affiche sur votre téléphone », déclarent les escrocs. Cette vérification visuelle, demandée par le faux conseiller, pousse la victime à baisser sa garde.
François, eCop de la police cantonale vaudoise chargé de la prévention sur les réseaux sociaux, a précisé que ce type de manipulation est particulièrement efficace car il repose sur un élément tangible, à savoir le numéro visible sur la carte bancaire, qui sert à crédibiliser l’interlocuteur, rapporte le média helvétique. Une fois la confiance installée, les victimes sont incitées à effectuer des actions qui donnent aux escrocs un accès direct à leur compte.
Des recommandations pour déjouer les pièges
Face à cette recrudescence d’arnaques, les autorités insistent sur la nécessité de conserver une vigilance absolue. L’eCop François rappelle que, même si l’appel semble provenir d’un numéro officiel, la meilleure réaction est de raccrocher immédiatement et de contacter sa banque via les canaux habituels.
Toujours selon la même source, la police met en garde contre une possible extension de ce mode opératoire à d’autres banques. UBS serait visée en premier lieu en raison de son nombre élevé de clients en Suisse, mais cette méthode pourrait facilement être adaptée à d’autres établissements.
Pour l’instant, les recommandations se concentrent sur l’éducation des usagers face à ces manipulations, en rappelant que les institutions financières ne demandent jamais de codes par téléphone.








