À partir de la rentrée 2026, le calendrier des vacances scolaires à Genève subira un certain nombre d’ajustements. Ces changements, décidés par la conseillère d’État Anne Hiltpold, visent à répondre aux attentes des familles et à réajuster le calendrier scolaire en fonction des réalités sociales et pédagogiques actuelles.
Le pont du Jeûne genevois sera désormais inclus dans le calendrier et les vacances d’été seront prolongées. En revanche, les vacances de Pâques seront raccourcies. Ces modifications s’inscrivent dans un processus de concertation entamé plusieurs mois auparavant, avec des consultations auprès des différents acteurs du système éducatif.
Un ajustement basé sur un compromis
Le nouveau calendrier scolaire genevois introduira plusieurs changements, parmi lesquels la réintroduction du pont du Jeûne genevois et un allongement des vacances d’été, a rapporté 20minutes.ch . Ce dernier passera de six à sept semaines et demie, et l’école reprendra le troisième jeudi du mois d’août. Ces ajustements visent à améliorer le bien-être des élèves et des familles, notamment en offrant une période estivale plus longue pour les congés et en permettant une rentrée en douceur. Le pont du Jeûne genevois, qui n’était pas inclus dans les précédentes réformes, correspond à une demande récurrente des parents, comme l’a expliqué Anne Hiltpold, conseillère d’État chargée de l’Instruction publique.
En revanche, cette nouvelle organisation implique un raccourcissement des vacances de Pâques, qui passeront à dix jours (le jeudi précédant le Vendredi-Saint, plus une semaine). La réforme est un compromis réfléchi, résultant d’un large sondage effectué auprès des parents, des enseignants et d’autres acteurs du domaine scolaire, qui ont exprimé des avis variés sur les modifications à apporter. Après avoir examiné cinq scénarios, celui avec le plus grand soutien a été retenu, ajustant ainsi les vacances sans que le nombre total de jours de congé pour les élèves ne soit modifié.
Des consultations qui ont façonné la réforme
La réforme du calendrier scolaire genevois ne résulte pas d’une décision unilatérale mais d’un processus de concertation approfondie. En février 2025, la conseillère d’État Anne Hiltpold a lancé un sondage afin de recueillir les avis des parents, des enseignants, des élèves et des partenaires du Département de l’Instruction publique (DIP), tels que les associations parascolaires et sportives. Le sondage a permis de mettre en lumière des demandes communes, tout en offrant une vision nuancée des attentes des différentes parties prenantes.
Parmi les préoccupations soulevées, les plaintes relatives à la rentrée scolaire de 2023, qui avait été avancée à la mi-août en raison de la canicule, se sont particulièrement fait entendre. De nombreux parents ont estimé que cette date de rentrée était trop précoce, et plusieurs familles ont exprimé leur insatisfaction quant à la température élevée pendant les premiers jours d’école. Des familles, notamment celles avec des parents séparés, ont également fait part de la difficulté de gérer la garde des enfants en août. Ce sondage a permis de prendre en compte ces remarques et de proposer une solution qui équilibre les besoins des élèves et des parents, tout en s’inspirant des modèles de calendrier d’autres cantons suisses, comme Fribourg.
Le compromis retenu permet ainsi un allongement des vacances d’été tout en réduisant les vacances de Pâques, mais en conservant une répartition des congés qui respecte le souhait d’une rentrée plus douce. Anne Hiltpold souligne que ce nouvel aménagement vise à répondre aux attentes des parents sans bouleverser l’équilibre des congés scolaires. Elle rappelle que cette réforme ne consiste pas à ajouter ou retirer des vacances, mais à mieux les répartir pour améliorer le quotidien des élèves et des familles.