Les fournisseurs de gaz et d'électricité multiplient les offres, à tel point qu’il est difficile de déterminer le bon moment pour choisir son contrat. De nombreuses pratiques contestables se cachent souvent derrière des offres alléchantes. Il est donc utile de prendre connaissance des pièges qu’il faut éviter pour ne pas avoir de mauvaises surprises après la souscription d’un nouveau contrat d’énergie.
La première offre que proposent les fournisseurs d’énergie et qui peut paraître très intéressante de prime abord consiste à appliquer des tarifs fixes : un seul prix est appliqué au kWh, quelles que soient les fluctuations des cours du marché. Cependant, ces offres sont de moins en moins nombreuses, avec seulement huit options pour le gaz et deux pour l'électricité en septembre. Ces contrats sont généralement plus chers au début, il faut donc bien examiner la durée de blocage. Opter pour un contrat plus long peut être avantageux en cas d'augmentation des prix, mais cela peut entraîner des pertes si les prix baissent. La plupart des fournisseurs proposent ainsi des contrats d'un an, mais certains vont jusqu'à trois ou quatre ans pour plus de stabilité, comme Sowee et EDF.
Depuis juillet, le tarif réglementé de vente du gaz a disparu, laissant place à des offres à prix libre. Cependant, pour aider les 12 millions de ménages abonnés au gaz à naviguer dans cette nouvelle situation, la CRE propose un prix de référence mensuel basé sur l'abonnement et la consommation. Cela permet de comparer les tarifs des fournisseurs et de vérifier s'ils tentent de réaliser des marges excessives. Ce prix de référence est également intégré dans le comparateur du médiateur de l'énergie pour faciliter la comparaison.
Suite à la disparition du tarif réglementé de vente du gaz (TRV gaz) le 1ᵉʳ juillet, de nombreux abonnés au gaz, soit environ 2,3 millions de foyers, ont choisi de ne pas prendre de décision immédiate, malgré les multiples courriers d'information envoyés par Engie en préparation de ce changement. En conséquence, ils ont été transférés automatiquement vers l'offre transitoire appelée Passerelle. Toutefois, pour ces abonnés, il n'y a pas d'urgence à changer d'offre, car Engie a assuré que les tarifs de la Passerelle resteraient très proches du prix de référence établi par la CRE, reflétant ainsi ses coûts réels.
Nouveau contrat d'énergie : des clauses à bien étudier avant de se lancer
Les consommateurs, dans leur quête du meilleur tarif en matière d'énergie, négligent souvent la lecture des clauses des contrats, ce qui peut avoir des conséquences indésirables. Certains fournisseurs présentent des taux de litiges bien supérieurs à la moyenne en raison de clauses problématiques. Par exemple, certains exigent des dépôts de garantie élevés, ce qui peut représenter un fardeau financier pour les clients vulnérables. Par ailleurs, certains énergéticiens sous-estiment la consommation d'électricité du ménage pour rendre leur offre plus compétitive, mais cela peut entraîner des factures de régularisation élevées. Il est donc recommandé d'éviter ces contrats, en particulier ceux liés au marché boursier de l'électricité, en raison de leur volatilité potentielle.
La baisse des cours de l'énergie a ravivé les pratiques de démarchage agressif, avec des prestataires et des courtiers peu scrupuleux promettant des tarifs mensuels sous-estimés. Pour éviter de tomber dans le panneau, il faudrait mettre en place des mesures interdisant de signer un contrat sur le lieu de démarchage ou d'exécuter un nouveau contrat avant la fin du délai de rétractation. Néanmoins, les consommateurs disposent toujours d'un droit de rétractation de quatorze jours et peuvent résilier leur contrat à tout moment sans frais ni préavis.