L’arrêt brutal des nouvelles inscriptions en service civique perturbe de nombreux jeunes et associations. Sans budget voté pour 2025, le gouvernement ne peut financer ces engagements. Cette situation inédite fragilise un dispositif qui bénéficiait jusqu’à présent d’un large soutien.
Depuis le 1er février 2025, il est impossible de signer un nouveau contrat de service civique. L’Agence du Service Civique a justifié cette suspension par l’absence d’un budget voté pour l’année 2025, empêchant ainsi tout nouveau financement. « À compter du 1er février 2025, et jusqu’à l’adoption de la loi de finances pour 2025 », aucun engagement ne pourra être validé, a précisé l’Agence. Cette situation est une conséquence directe de la censure du projet de loi de finances, plongeant plusieurs programmes publics dans l’incertitude.
Les contrats existants maintenus
Si aucun nouvel engagement n’est possible, les missions en cours ne sont pas affectées. Tous les contrats signés avant le 1er février restent valables et seront honorés normalement. « 70 % des jeunes commencent leur Service Civique entre septembre et décembre. Ils sont 61.800 », indique l’Agence du Service Civique et rapporte le Parisien, précisant que cette suspension ne remet pas en cause leur engagement. Néanmoins, cette situation inquiète les jeunes qui avaient prévu de postuler dans les prochains mois, sans visibilité sur une reprise.
Bien que la suspension concerne la majorité des missions en France, certaines exceptions existent. Mayotte n’est pas concernée par cette mesure, permettant aux jeunes volontaires de poursuivre leur engagement. De plus, les missions à l’international pourront être maintenues afin d’éviter des complications pour les volontaires ayant déjà engagé des frais de déplacement. « Les jeunes qui commencent une mission à l’international pourront le faire, et les étrangers qui, en réciprocité, s’engagent en France également », précise l’Agence du Service Civique.
Un avenir incertain pour les nouveaux candidats du service civique
Les associations et collectivités qui s’appuient sur le service civique pour mener à bien leurs projets sont directement impactées par cette suspension. De nombreuses missions locales reposent sur ces volontaires, notamment dans les domaines de l’éducation, de la solidarité et de l’environnement. Sans nouveaux engagements, certaines structures risquent de se retrouver en difficulté, incapables de remplacer les volontaires dont la mission arrive à son terme.
L’incertitude plane sur la durée de cette suspension, qui dépend entièrement de l’adoption du budget 2025. Tant que la loi de finances n’est pas votée, les jeunes désireux de s’engager dans le service civique restent dans l’attente. Cette situation met en lumière la fragilité du financement des dispositifs d’engagement citoyen, pourtant essentiels pour de nombreuses associations et collectivités locales.