Salaires : augmentations en baisse en 2025 et recul des inégalités hommes femmes

Les augmentations de salaires, même si elles dépassent le taux d’inflation, elles sont en baisse en 2025.

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Salaires : augmentations en baisse en 2025 et recul des inégalités hommes femmes. Crédit : HJBC/Adobe Stoc | Econostrum.info

Les augmentations salariales en 2025 connaissent une tendance à la baisse, selon l’étude annuelle du cabinet Deloitte. Bien que ces augmentations restent supérieures à l’inflation, elles sont nettement inférieures à celles des années précédentes et devraient continuer à diminuer en 2026.

Le cabinet indique que les budgets d’augmentation des salaires en 2025 se sont établis à 2,5 % pour les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM), tandis que pour les cadres, l’augmentation est de 2,3 %. Cette baisse d’environ un point pour ces deux groupes par rapport à 2024 est liée au reflux de l’inflation et aux ajustements économiques observés. En 2026, Deloitte prévoit une poursuite de cette tendance avec des augmentations salariales qui se stabiliseraient autour de 2 %, contre 3 % en 2024.

Les entreprises, face à une conjoncture économique incertaine, ajustent leurs budgets de salaires, estime cette étude. Cette révision à la baisse des augmentations salariales touche particulièrement les secteurs qui avaient profité de hausses exceptionnelles ces dernières années. En conséquence, les augmentations restent faibles comparées à la période de reprise après la pandémie. La baisse du pouvoir d’achat et la crise énergétique ont également eu un impact direct sur la capacité des entreprises à augmenter les salaires de manière significative.

Concernant les augmentations salariales des cadres, bien que l’augmentation soit légèrement inférieure à celle des OETAM, elle reste modérée par rapport aux années passées. Les entreprises ajustent leurs budgets salariaux en fonction de la conjoncture économique actuelle, ce qui explique cette révision à la baisse. La situation témoigne d’une stabilisation des salaires après une période de hausses plus élevées liées à des facteurs exceptionnels.

Une amélioration des inégalités des salaires entre les hommes et les femmes

Un point positif de l’étude concerne la réduction des inégalités salariales entre hommes et femmes. Bien que des inégalités persistent, l’écart salarial moyen continue de se réduire. Selon l’étude, l’écart entre les sexes passe de 3,8 % en 2024 à 2,3 % en 2025. Ce phénomène est notamment dû aux récentes évolutions législatives et à la transposition de la directive européenne sur la transparence des rémunérations. L’écart est encore plus faible parmi les ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM), avec une réduction de l’écart salarial moyen de 2,1 % en 2024 à 1,7 % en 2025.

Chez les cadres, la réduction de l’écart salarial est également marquée, passant de 5,2 % en 2024 à 3 % en 2025. Toutefois, cet écart demeure élevé parmi les cadres supérieurs, où l’écart atteint 10,2 % en 2025, bien qu’il ait diminué par rapport à l’année précédente. Cette situation témoigne des progrès réalisés, bien que des disparités importantes subsistent, notamment pour les plus hauts niveaux de responsabilité.

La réduction des inégalités salariales constitue une avancée notable, en dépit des difficultés économiques rencontrées par de nombreux secteurs. L’étude montre que, bien que les augmentations salariales aient ralenti, les entreprises continuent d’adapter leur politique salariale face aux évolutions économiques. Toutefois, la question des inégalités de rémunération reste un enjeu majeur, et les efforts législatifs en matière de transparence ont conduit à une légère amélioration de la situation pour les femmes dans de nombreux secteurs.

L’étude de Deloitte suggère que les entreprises devront probablement continuer à ajuster leurs stratégies salariales dans les années à venir, en particulier si la conjoncture économique reste défavorable. Cela pourrait entraîner un maintien de cette tendance de modération salariale, bien que des éléments extérieurs, tels que les politiques économiques du gouvernement, pourraient jouer un rôle crucial dans les négociations salariales futures.

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