Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont souvent des personnes sans activité, mais beaucoup de travailleurs non-salariés ont accès à cette aide, à condition que leurs revenus soient inférieurs à un certain seuil et respectent d'autres conditions qui seront détaillées dans les lignes qui suivent.
Les auto-entrepreneurs, les indépendants, les commerçants et autres catégories de non-salariés peuvent prétendre au RSA. Mais ils doivent au préalable déclarer l’ensemble de leurs ressources à la CAF ou à la MSA. La première ressource à déclarer est le chiffre d'affaires, qui fait office d’indicateur principal de l’activité économique d’une entreprise. Ce chiffre donne une vision claire de l’activité d’une entreprise sur une période donnée, et contribuera ainsi au calcul du montant du RSA qui sera octroyé à l’allocataire.
Le second chiffre à déclarer est le bénéfice, qui correspond au revenu net généré par l’entreprise une fois toutes les dépenses déduites (comme les achats, les loyers, les salaires, les impôts, etc.). Les personnes assujetties à l'impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC) ont l'obligation de déclarer ce montant. Par ailleurs, les rémunérations qui englobent toutes les sommes reçues en échange d'une activité professionnelle au sein d'une entité doivent aussi être déclarées. En ce qui concerne les dirigeants ou les associés d'une société, cela inclut non seulement les salaires, mais également d'autres formes de compensation, telles que les dividendes, les primes ou les bonus.
RSA : La non-déclaration de ces ressources expose les allocataires à des sanctions
En plus des revenus provenant du travail, le calcul du montant du RSA peut être affecté par d'autres sources de revenus, telles que les loyers provenant de biens immobiliers mis en location par le prétendant au RSA, les pensions alimentaires perçues, les revenus fonciers, les gains provenant de placements financiers, et d'autres encore. Ces revenus contribuent aux ressources du foyer et doivent de ce fait être déclarés.
Il faudra également déclarer les abattements spécifiques : les micro-entrepreneurs profitent d'un abattement forfaitaire pour frais professionnels, lequel varie en fonction de la nature de leur activité (ventes, services commerciaux, autres services). Cet abattement permet de soustraire une portion du chiffre d'affaires, afin d'obtenir un revenu net fiscal. Une compréhension précise de ces abattements est ainsi essentielle pour effectuer une déclaration de revenus correcte.
Bien que certaines aides, telles que les allocations familiales ou la prime d'activité, ne nécessitent généralement pas d'être déclarées, il faut bien se renseigner sur les conditions propres à chaque prestation. Il faut aussi noter aussi que dans certaines situations, il est envisageable de cumuler le RSA avec la prime d'activité. Aussi, une omission ou une erreur dans la déclaration peut avoir des répercussions sur le montant du RSA perçu par l’allocataire. De plus, une déclaration inexacte des ressources peut entraîner des sanctions, notamment le remboursement de sommes perçues à tort.