Bien que le RSA ait pour vocation de soutenir les plus démunis, il a été constaté que les bénéficiaires de cette allocation ont beaucoup de difficultés à revenir sur le marché de l’emploi. L’État aspire à renforcer cet accompagnement, notamment en assurant l'inscription systématique des bénéficiaires du RSA à Pôle Emploi. Cette mesure devrait apporter plusieurs avantages.
Olivier Dussot, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion, a qualifié le RSA de trappe à précarité et à pauvreté. C’est pour changer cet état de fait que le gouvernement va procéder à des changements dans l’accompagnement des bénéficiaires. L’inscription à Pôle emploi devrait contribuer à réduire les inégalités et assurer l’insertion sociale et économique des attributaires, qui auront davantage de chances de retrouver un emploi.
67% des bénéficiaires du RSA ne retrouvent pas de travail facilement
Le revenu de solidarité active à lui seul ne facilite pas le retour à l'emploi. Le constat est alarmant, puisque 67% des bénéficiaires rencontrent des obstacles majeurs dans leurs démarches de recherche de travail. Parmi les défis fréquents auxquels ils font face, on retrouve des problèmes de santé, un sentiment d'isolement, une perte de confiance en soi, l'absence de structure et de routine, des difficultés à repérer les opportunités d'emploi, ainsi que des difficultés à suivre les procédures de candidature. Ces entraves soulignent la nécessité d'une approche plus globale et de mesures complémentaires pour soutenir efficacement ces individus vers une réinsertion professionnelle réussie.
Un accompagnement personnalisé au niveau de Pôle emploi
Dans ce sillage, un accompagnement régulier permet de maintenir la motivation et renforcer la confiance en soi. Le nouveau RSA exige 15 à 20 heures d'activité par semaine pour créer une structure et des habitudes, favorisant ainsi le développement vers une réinsertion professionnelle réussie. Actuellement, 17 % des bénéficiaires du revenu de solidarité active ne bénéficient d'aucun suivi, ni social ni professionnel.
Cependant, l'objectif de l'État est de réduire au maximum la durée pendant laquelle une personne se retrouve sans emploi. Et cette proportion de personnes éligibles au RSA sans suivi sera considérablement réduite. En augmentant la fréquence des rendez-vous, les difficultés rencontrées par les personnes encadrées pourront être identifiées plus rapidement, ce qui contribuera à améliorer leur situation.
Le revenu de solidarité active vise à soutenir les plus démunis tout en encourageant la responsabilité et l'insertion sociale et professionnelle. L'État veut renforcer les contrôles pour assurer le respect des engagements. Il peut, aussi, réduire ou supprimer temporairement le revenu de solidarité active en cas de non-respect. Cette mesure a d’ailleurs suscité de nombreux débats, mais il est important de noter que le revenu de solidarité active diffère des allocations aux adultes handicapés. Certains bénéficiaires rencontrent des obstacles, tels que la garde d'enfants, des problèmes de santé ou des difficultés administratives, nécessitant un accompagnement approprié pour retrouver un emploi.