Le gouvernement prévoit de nouvelles mesures pour réduire le déficit du système de retraite, mettant une fois de plus les retraités à contribution. Entre la sous-indexation des pensions et la hausse de la CSG, ces ajustements risquent d’impacter leur pouvoir d’achat. Mais jusqu’où le gouvernement peut-il aller sans trop pénaliser les retraités ?
Le projet d’accord sur les retraites, élaboré dans le cadre des discussions entre syndicats et patronat, inclut des économies drastiques sur les pensions des retraités. L’une des principales mesures est la sous-indexation des pensions de base, indique Capital. Concrètement, les pensions seraient revalorisées à un rythme inférieur à l’inflation, créant ainsi une perte de pouvoir d’achat pour les retraités.
En 2026, la sous-indexation pourrait être de 0,8 point, et de 0,4 point chaque année entre 2027 et 2030. Cette mesure devrait permettre d’économiser 6,1 milliards d’euros d’ici 2030, mais elle risque de frapper de plein fouet les retraités, notamment ceux qui ne disposent que de leurs pensions pour vivre.
L’augmentation de la CSG : un fardeau supplémentaire pour les retraités ?
Une autre mesure clé de ce projet d’accord est l’augmentation de la CSG (Contribution Sociale Généralisée). Le taux de la CSG appliqué aux retraités les plus aisés passerait de 8,3 % à 9,2 %, et pour les retraités aux revenus intermédiaires, il passerait de 6,6 % à 7,5 %. Cette hausse vise à collecter 2,5 milliards d’euros supplémentaires pour contribuer au financement du système de retraite.
Bien que ces augmentations ciblent principalement les retraités les plus riches, elles représentent un nouveau fardeau pour des millions de Français déjà touchés par la sous-indexation de leurs pensions. La question reste de savoir si cette mesure, couplée à d’autres, n’aggravera pas les inégalités parmi les retraités. Si le gouvernement justifie ces mesures comme étant nécessaires pour rééquilibrer les finances du système de retraite, les critiques fusent.
Les retraités les plus modestes particulièrement impactés
Les retraités, surtout ceux des classes moyennes et modestes, risquent de subir un véritable coup de fouet dans leur pouvoir d’achat. Le projet d’accord tente d’équilibrer les sacrifices entre les générations, mais il semble que les retraités soient ceux qui paieront le plus cher pour sauver le système de retraite, dont le déficit devrait atteindre 6,5 milliards d’euros en 2025 et 41 milliards d’euros en 2030.
Le gouvernement a prévu des contreparties, telles qu’une meilleure prise en compte de la pénibilité du travail et des ajustements concernant les mères de famille. Cependant, ces avancées, bien que notables, n’effaceront pas l’amertume des retraités qui se retrouvent une nouvelle fois mis à contribution pour combler un déficit qu’ils n’ont pas forcément créé.








