Selon une récente étude, deux millions de retraités vivent sous le seuil de la pauvreté. Une situation inquietante, causée par de multiples facteurs.
La précarité des retraités s’aggrave : deux millions de seniors en France vivent sous le seuil de pauvreté ( étude)
Après le départ à la retraite, de nombreux seniors se retrouvent dans une situation de précarité financière, due à la baisse de leurs revenus. Selon la récente étude de l'association Les Petits frères des pauvres, paru ce lundi 30 septembre, le nombre de personnes âgées vivant sous le seuil de la pauvreté en France s'est multiplié au cours de ces dernières années.
Deux millions, tel est le nombre de personnes de plus de 60 ans vivant dans la pauvreté, selon l'association Les Petits frères des pauvres. Et il faut dire que les seniors ne sont pas la seule catégorie de la population à être affectée par cette situation de précarité financière, puisqu'en France, 7 millions de citoyens sont pauvres, ce qui représente 14,4 % des habitants. L'enquête révèle que la majorité des personnes sondées ne se définissant pas comme étant pauvres, estiment que des gens rencontrent des difficultés financières plus importantes que les leurs.
Parmi ces personnes interrogées, la moitié affirment ne pas avoir accès aux aides sociales, en raison d'un manque d'informations. Tandis que trois quarts d'entre eux expliquent qu'ils ont du mal à réclamer ces subventions en raison de leur manque de familiarité avec l'outil informatique. Une situation qui devrait se résoudre dès l'application du projet de solidarité à la source, qui permettra aux personnes éligibles aux dispositifs d'aide d'en bénéficier automatiquement, grâce aux données recueillies auprès du fisc.
Les femmes et les non-propriétaires seraient plus exposés à la pauvreté
Selon l'étude, les jeunes qui ne parviennent pas à devenir propriétaires, ou qui profitent du statut d'auto-entrepreneur, ont plus de chance de se retrouver dans une situation de précarité financière après 60 ans. L'association des petits frères des pauvres préconise donc de relever le minimum vieillesse au niveau du seuil de la pauvreté. Pour rappel, le montant de cette aide est actuellement de 1 012 euros.
Les personnes ayant eu des carrières hachées ne sont pas en reste, notamment les femmes, qui perçoivent des revenus souvent inférieurs à ceux des hommes. De plus, les salariés femmes assistent généralement à un recul de leur niveau de vie suite à un divorce ou à une séparation. Une situation d'autant plus compliquée pour les familles monoparentales, dont le seul parent est, dans la plupart des cas, une femme.
D'après les entrevues effectuées par l'association les petits frères de la pauvreté en 2024, sur 14 personnes concernées par cette situation, 25 % affirment ne plus aller au restaurant ni en vacances pour avoir de quoi vivre. 26 % des sondés ne peuvent plus se permettre d'inviter des amis à la maison et 31 % confient avoir des difficultés à payer leurs factures. La majorité de ces femmes ont dû sacrifier leur carrière pour s'occuper de leurs enfants et se retrouvent, après le départ à la retraite, avec de très faibles pensions.