La santé en France, bien qu’en partie prise en charge, devient de plus en plus coûteuse pour les ménages. En 2025, une hausse généralisée des tarifs médicaux et des mutuelles pourrait peser lourdement sur les finances, notamment pour les retraités, souvent plus exposés aux consultations régulières.
Depuis décembre 2024, les tarifs des consultations médicales ont été révisés à la hausse. Ainsi, le prix d’une consultation chez un médecin généraliste conventionné secteur 1 est passé de 26,50 euros à 30 euros. Les spécialistes n’échappent pas à cette tendance : une visite chez un gynécologue coûte désormais 37 euros contre 33,50 euros auparavant, tandis que les consultations chez des psychiatres ou neurologues grimpent à 55 euros, contre 51,70 euros précédemment.
Cette augmentation concerne également les consultations en gériatrie, domaine crucial pour les patients âgés. Ces hausses, bien que justifiées par la revalorisation des honoraires médicaux, impactent particulièrement les retraités, qui consultent en moyenne entre 4 et 12 fois par an, selon une étude Statista.
Une hausse des mutuelles qui pèse sur les budgets
En parallèle, le prix des mutuelles de santé, indispensable pour compléter les remboursements de la Sécurité sociale, continue de grimper. Après une hausse de 8,1 % en 2024, les primes mensuelles augmentent de 6 % supplémentaires en 2025, portant la dépense moyenne à 102 euros par mois.
Avec 96 % des Français disposant d’une couverture complémentaire, cette évolution concerne une majorité de ménages. Toutefois, pour les personnes âgées, qui dépendent davantage de consultations régulières et coûteuses, ce surcoût s’ajoute à une inflation déjà difficile à absorber.
Malgré ces augmentations, le système de double remboursement français limite les dépenses directes des patients. Pour une consultation chez un généraliste à 30 euros, la Sécurité sociale rembourse 70 %, moins une participation forfaitaire de 2 euros.
Le reste à charge s’élève ainsi à 11 euros, dont 9 euros peuvent être couverts par une mutuelle, les 2 euros restant toujours à la charge du patient. Cependant, pour les retraités sans complémentaire santé, le coût des consultations peut représenter une dépense annuelle significative, oscillant entre 44 et 132 euros selon la fréquence des visites.
Les retraités en première ligne
Les retraités, en raison de leur besoin accru de soins médicaux, sont particulièrement exposés à cette hausse des dépenses de santé. La revalorisation des pensions, bien qu’en ligne avec l’inflation, ne compense pas entièrement ces augmentations. La combinaison d’honoraires médicaux révisés et de primes de mutuelles plus élevées pourrait fragiliser davantage le pouvoir d’achat de cette population.
En 2025, les Français devront composer avec un système de santé de plus en plus onéreux, en particulier pour les retraités. Si le double remboursement limite certains restes à charge, l’augmentation simultanée des tarifs médicaux et des mutuelles souligne la nécessité de réformes pour préserver l’accessibilité des soins. Dans ce contexte, l’équilibre entre qualité des services médicaux et accessibilité financière reste une priorité pour les décideurs.