À compter du mois de septembre, les retraités seront nombreux à voir les montants de leurs pensions changer. Les retraites de base tout comme celles versées par les caisses de retraites complémentaires (Agirc-Arrco) seront concernées.
Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites et le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans, certaines pensions pourraient être revalorisées. Pour rappel, depuis le 1ᵉʳ janvier 2019 et les derniers ajustements des méthodes de calcul des retraites avant la réforme de 2023, un employé réunissant les critères pour bénéficier de sa pension de base à taux plein avait quasiment l'assurance de percevoir sa complémentaire Agirc-Arrco sans minoration. Cette disposition incitait ainsi les travailleurs à prolonger leur activité professionnelle. Mais cela ne garantissait pas pour autant de toucher la totalité de leur retraite complémentaire.
Il faut savoir que les critères ne sont pas uniformes pour l'obtention de la pension de retraite de base par rapport à la pension complémentaire de l'Agirc-Arrco. Suite aux modifications de 2019, même en bénéficiant du taux plein au niveau de la retraite de base, la pension complémentaire pourrait subir une réduction allant jusqu'à 10 %, voire 5 % durant une période maximale de trois ans, et jamais au-delà de l'âge de 67 ans. À moins que le départ à la retraite soit différé d'au moins un an à partir du moment où les conditions du taux plein sont remplies.
Le maintien du malus Agirc-Arrco : une double pénalité pour les retraités
Le maintien du malus Agirc-Arrco constituerait donc une double sanction : non seulement les personnes nées à partir du 1er septembre 1961 seraient contraintes de retarder leur départ à la retraite par rapport à aujourd'hui, mais en plus, leur pension Agirc-Arrco serait encore amputée par cette pénalité si elles n'acceptaient pas de repousser davantage leur date de départ. Heureusement, cette mesure pourrait perdre sa pertinence avec la réforme des retraites, notamment grâce au relèvement de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans. Il sied de rappeler que cette mesure ne semblait pas non plus justifiée sur le plan financier.
Actuellement, il n'est pas confirmé si des pourparlers ont eu lieu entre les syndicats et les organisations patronales en vue de l'abolition du malus de l'Agirc-Arrco. Bien que ces discussions devaient en principe avoir lieu en juin, il semble qu'elles aient été reportées à septembre, voire à octobre.