En août dernier, le gouvernement avait annoncé la revalorisation des petites retraites en portant le minimum contributif (Mico) à un montant maximal de 100 euros par mois. Mais alors que certains retraités ont déjà profité de cette revalorisation, les autres devraient finalement attendre plus longtemps que prévu.
« Le minimum de pension augmentera de 100 euros par mois pour une carrière complète. Un salarié au SMIC toute sa carrière aura une pension de 85 % du SMIC net », avait annoncé le ministère du Travail sur son site. Fin février, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques a publié un premier bilan pour faire le point sur les bénéficiaires de cette revalorisation. Il en ressort que les anciens salariés qui ont pris leur retraite depuis le 1ᵉʳ septembre (date d'entrée en vigueur de la réforme) ont bénéficié d'une revalorisation de 50 euros par mois en moyenne.
Pour les quelque 600 000 anciens retraités ayant déjà profité d'une augmentation sur leurs petites pensions, ils ont bénéficié d'une hausse moyenne à hauteur de 26 euros par mois, indique la Dress. Pour les plus d'un million de retraités éligibles à cette augmentation, la Cnav avait indiqué que la hausse allait être « versée au plus tard en septembre 2024 », avec une deuxième vague de versements prévue en avril 2024. Finalement, les retraités ciblés par cette revalorisation devront s'armer de patience.
Les anciens retraités devront attendre jusqu'en septembre
En effet, les anciens salariés qui ont pris leur retraite depuis plusieurs années ne bénéficieront de ce coup de pouce qu'au mois de septembre 2024. « Je ne pense pas qu'on arrivera à faire mieux, le calendrier est déjà très tendu », a expliqué Renaud Villard, directeur général de la Cnav, interrogé par Les Echos. Selon le même responsable, ces anciens salariés partis en retraite il y a plusieurs années devraient bénéficier de 60 euros supplémentaires par mois, car ils touchent une pension inférieure par rapport aux anciens salariés partis à la retraite plus tôt.
Outre ce délai qui a été rallongé, la promesse faite par le gouvernement de relever de 100 euros par mois le MICO ne profitera pas non plus à tout le monde. En effet, seuls les retraités qui ont travaillé toute leur vie dans le secteur privé (ou en tant que travailleur indépendant ou du secteur agricole) et dont la rémunération s'élevait au Smic peuvent avoir accès à ces 100 euros supplémentaires. Un ancien salarié du secteur privé et public ne peut donc pas prétendre à cette revalorisation complète.