La retraite progressive est un dispositif qui permet à un individu de cumuler une partie de sa pension de retraite aux revenus de son activité professionnelle à temps partiel. Ce dispositif s'apprête à connaître quelques changements dès la rentrée 2023.
Pour les salariés nés après le 1ᵉʳ janvier 1968, l'âge d'accès à la retraite progressive est relevé de deux ans. Il est désormais fixé à 62 ans. Pour les salariés dont la date de naissance est comprise entre le 1ᵉʳ septembre 1961 et le 31 décembre 1967, cet âge d'accès va s'accroître de manière progressive. Il sera relevé de trois mois par année de naissance. Si nous prenons l'exemple d'un salarié né en 1968, son âge de départ à la retraite sera 64 ans, en vertu des dispositions de la réforme des retraites. Concernant son âge d'accès à la retraite progressive, il sera fixé à 62 ans.
Un salarié né entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 août 1961 a la possibilité de prendre sa retraite à 62 ans et peut envisager une retraite progressive dès 60 ans. Par ailleurs, un individu né en 1965 pourra opter pour la retraite à 63 ans et 3 mois, et envisager la retraite progressive à partir de 61 ans et 3 mois.
La retraite progressive étendue aux agents « sédentaires » et à la fonction libérale
Les agents de la fonction publique « sédentaire », à savoir les fonctionnaires d'État, les agents de la fonction hospitalière et les agents de la fonction territoriale, pourront désormais droit à ce dispositif, contrairement aux fonctionnaires « actifs », que sont les policiers ou les aides-soignants. Les professions libérales et les avocats pourront, eux aussi et suite à la modification du dispositif, accéder à la retraite progressive.
Cependant, les modifications apportées à la retraite progressive ne concernent pas la durée de cotisation. Elle était et demeurera donc de 150 trimestres, tous régimes de retraite obligatoire confondus. Par ailleurs, la réduction de l'activité professionnelle doit se faire en passant à un temps partiel représentant 40 à 80 % du temps de travail d'une activité à temps plein. Pendant cette période, le salarié est tenu de continuer à cotiser pour prétendre à une retraite à taux plein, tout en percevant une partie de sa pension de retraite. Le montant de la fraction de pension de retraite touchée, par le biais de la retraite progressive, demeurera égal au taux de réduction du temps de travail.