Chaque année, les différentes pensions de retraite sont revalorisées pour permettre aux retraités de faire face aux augmentations des prix. Cette année, après les pensions de base, ce sera au tour des anciens salariés de privé de profiter d'une nouvelle augmentation.
Rappelons que cette année, la retraite complémentaire du régime Agirc-Arrco a déjà connu plusieurs changements. Le premier a eu lieu au mois de février, avec la réévaluation du taux de contribution sociale généralisée (CSG). Un changement qui a impacté diversement le montant des pensions, avec des augmentations pour certaines et des baisses pour d'autres.
Au 1ᵉʳ avril, un autre changement positif a eu lieu. Il s'agit de la fin du malus de 10 % appliqué sur la retraite complémentaire de l'Agirc-Arrco. Une mesure qui a profité à un grand nombre de retraités du secteur privé. Dans les prochains mois, une autre bonne nouvelle attend les retraités.
À combien va s'élever la prochaine revalorisation de la retraite complémentaire ?
Il s'agit de la revalorisation annuelle des pensions qui interviendra exactement au 1ᵉʳ novembre prochain. Cependant, la hausse ne devrait pas être aussi conséquente que la précédente, étant donné que l'inflation a considérablement reculé ces derniers mois en France. En janvier, elle s'établissait à hauteur de 3,1 %. En février, elle a reculé pour atteindre 2,9 %, puis 2,3 % en mars et 2,2 % en avril. Et selon les résultats provisoires communiqués par l'Insee vendredi 31 mai, l'inflation au mois de mai serait de 2,2 %. Pour la Banque de France, elle s'établirait autour de 2,5 % en 2024.
Sachant que la revalorisation des pensions complémentaires de l'Agirc-Arrco se base sur l'évolution de l'inflation, la hausse attendue pour l'automne prochain sera sans doute moins élevée que l'année dernière. Il faut dire que même les revalorisations attendues l'année prochaines risque d'être minimes, voire inexistantes, puisque les retraites sont aussi dans le viseur du gouvernement dans sa quête d'économies.
En effet, avec le recul de la croissance économique et la hausse du déficit budgétaire, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a relancé le débat concernant l'indexation des pensions de retraite. Bien que le président de la République ait rapidement calmé les choses, plusieurs économistes plaident en faveur d'une telle mesure. Avec une désindexation ou une sous-indexation des retraites et des prestations sociales en 2025, le gouvernement réaliserait 20 milliards d'économies.