La réforme des retraites en France promet un coup de pouce aux petites pensions Toutefois, le montant des augmentations ne sont pas encore connus. En effet, alors que la première vague de revalorisations a débuté en octobre, de nombreux bénéficiaires de petites retraites attendent toujours leur augmentation.
L'Assurance retraite a publié la circulaire détaillant les modalités de cette majoration exceptionnelle à la fin du mois d'octobre 2023. La première augmentation des petites retraites a donc concerné 500 000 retraités. Ces derniers ont vu leur pension de base augmenter de 50 euros en moyenne, selon les données de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav).
De son côté, la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a donné de nouveaux chiffres concernant ces augmentations dans une étude. Ainsi, la revalorisation moyenne des petites pensions s'élèvera à 30 euros grâce à la réforme des retraites, selon cette direction qui indique que près de 200 000 personnes sont concernées par cette augmentation.
Les conditions pour bénéficier de l'augmentation de la pension de retraite
Toutefois, cette étude n'évalue que le gain estimé pour les personnes qui vont demander leur droit à la retraite en 2024. En effet, les 1,7 million de retraités avec une petite pension qui avaient déjà quitté le marché du travail au moment de l'entrée en vigueur de la réforme, en septembre 2023, vont voir leur revenu augmenter d'environ 60 euros. L'étude explique ces augmentations par la revalorisation du « minimum contributif » (Mico) à hauteur de 85% du Smic net, soit environ 1 200 euros pour un salarié ayant effectué une carrière pleine au salaire minimum légal.
La Drees explique donc que les augmentations vont se poursuivre, puisque le Mico est indexé sur le Smic, et non pas sur l'inflation, comme auparavant. « C'est bien pour les bénéficiaires les plus modestes que le minimum contributif a les effets les plus importants », indique cette étude qui souligne également que « les femmes bénéficient du minimum contributif deux fois plus souvent que les hommes ».
Il faut dire que concernant les conditions d'éligibilité, les retraités « doivent justifier d'une durée d'assurance cotisée à l'ensemble des régimes de base obligatoires (français et étrangers), égale ou supérieure à 120 trimestres ». Pour les retraités actuels, seuls ceux qui bénéficient du minimum contributif majoré (MiCo Majoré) peuvent profiter de cette augmentation.
En d'autres termes, partir à taux plein ne suffit pas. Il est impératif d'avoir cotisé pendant au moins 120 trimestres. Il faut savoir que les trimestres validés durant le chômage ou la maladie contribuent à atteindre le taux plein, mais ne sont pas pris en compte dans le décompte des trimestres cotisés requis pour le MiCo majoré.