Bruno Le Maire avait annoncé, en septembre dernier, la revalorisation de la retraite de base à 5.2 % dès janvier 2024, pour suivre la courbe de l'inflation. Cependant, la hausse qui sera appliquée pourrait être plus importante que celle qui a été annoncée.
Selon le magazine Notre Temps, la hausse des retraites de base prévue début 2024 devrait atteindre 5,3 % au lieu du taux de 5,2% annoncé par le gouvernement. Si le taux rendu public obéit au taux d'inflation, le taux révisé n'est en aucun cas lié à la hausse des prix. Il découle, en réalité, d'un calcul spécifique au Code de la Sécurité sociale (article L.161-25), relatif à la revalorisation de la retraite de base.
En effet, comme le rappelle Capital, la revalorisation de la retraite de base se fait selon une formule bien précise. Il faut calculer la différence entre, d’une part, la valeur moyenne de l’indice des prix à la consommation, hors tabac, sur la période allant de novembre de l’année précédente (N-1) à octobre de l’année en cours (N) et, d’autre part, la valeur moyenne de l’indice sur la période comprise entre novembre deux ans plus tôt (N-2) et octobre une année avant (N-1). Le tout, rapporté à la moyenne des prix entre novembre N-2 et octobre N-1.
Pour la revalorisation 2024, on a donc procédé à un calcul de différence entre la moyenne annuelle de l’indice des prix à la consommation pour les mois de novembre 2022 à octobre 2023 et cette même moyenne pour les mois de novembre 2021 à octobre 2022, divisée par cette dernière moyenne.
Comme on peut le remarquer, il manquait une seule donnée pour avoir le calcul exact pour cette année. Il s'agit de l'indice de consommation du mois d'octobre 2023 qui a été publié le 15 novembre 2023. Avec cet indice, le taux de la revalorisation est donc estimé à 5.26 % et arrondi à 5.3 %. On comprend de ce fait que cette revalorisation n'est autre que le résultat d'un calcul appliqué selon une formule qui existait bien longtemps.
Quelle augmentation sera appliquée aux retraites de base ?
Bien que ce taux n'ait pas encore été confirmé par le gouvernement, Claude Wagner, militant de la CFDT retraités, estime que « ce n’est pas le gouvernement qui décide puisque c’est écrit dans le Code de la Sécurité sociale ». Pour lui, toute dérogation exceptionnelle de cette loi doit passer par le Parlement. « Il faut que ce changement soit prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale », soutient-il.