Depuis l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, certains retraités peuvent bénéficier d’une seconde pension de retraite grâce au cumul emploi-retraite. Il faut toutefois remplir certaines conditions pour prétendre à ce second versement.
En effet, la réforme des retraites acte le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans, mais elle met aussi en place des règles pour les personnes ayant travaillé longtemps. En découlent une augmentation du montant minimum de la pension, mais aussi des changements pour le cumul emploi-retraite. En d’autres termes, certains retraités pourront recevoir une seconde pension de retraite. Dans le détail, les personnes retraitées ont la possibilité de reprendre une activité professionnelle tout en continuant de percevoir leur pension de retraite de base grâce au mécanisme de cumul emploi-retraite. Le gouvernement français permet cette démarche dans le respect de certaines conditions.
Selon les statistiques de la Caisse nationale d'assurance vieillesse pour l'année 2020, 157 126 retraités exerçaient une activité indépendante, tandis que 431 101 autres étaient employés dans le secteur privé. En outre, la CNAV a spécifié que 8 700 retraités cumulaient les emplois de salariés et d'indépendants. Conformément à la loi de financement de la sécurité sociale (LFRSS), le retraité doit être en situation de retraite à taux plein et avoir fait liquider toutes ses pensions, tant pour les régimes de base que complémentaires. De plus, un délai de 6 mois est requis en cas de reprise d'activité auprès du dernier employeur.
Comment la seconde pension de retraite est-elle calculée ?
La pension de retraite supplémentaire, également appelée seconde pension de retraite, joue un rôle essentiel au sein du système de retraite. Son montant est établi en fonction du salaire moyen mensuel, calculé à partir des cotisations versées au régime de retraite. Cette moyenne salariale mensuelle est définie par le décret n°2023-751. Pour les travailleurs indépendants, le calcul de cette seconde pension de retraite se base sur le revenu annuel de l'année où la nouvelle pension entre en vigueur. Il convient de noter que cette pension complémentaire est soumise à un plafond annuel. Pour l'année 2023, ce plafond est établi à 199,60 euros par an ou 183,30 euros par mois.
Il est également pertinent de noter que la seconde pension de retraite peut être renforcée par d'autres mécanismes d'épargne retraite tels que le Plan d'Épargne Retraite (PER) ou le contrat Madelin, spécialement conçu pour les travailleurs indépendants. Ces outils offrent la possibilité de compléter les revenus de retraite tout en bénéficiant d'avantages fiscaux. En conséquence, il serait judicieux de planifier dès maintenant une stratégie d'épargne retraite afin d'optimiser les revenus à la retraite.