Retraite complémentaire : l’augmentation autour de 5 % compromise ?

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 2 octobre 2023 à 17h15
Retraite complémentaire : l'augmentation autour de 5 % compromise ?
Retraite complémentaire : l'augmentation autour de 5 % compromise ? - © www.econostrum.info

Les négociations entre le patronat et les syndicats à propos de la revalorisation de la retraite complémentaire Agirc-Arrco se poursuivent. Cependant, ces deux parties sont loin d'avoir trouvé un terrain d'entente. Alors que les syndicats souhaitent profiter d'une hausse qui suit l'inflation, le patronat insiste sur une sous-indexation sur la période allant de 2023 à 2026.

Les négociations entre les syndicats et le patronat touchent à leur fin

Tandis qu'elles avaient commencé en début septembre, les négociations autour de l'augmentation de la retraite complémentaires seront bientôt clôturées. Le dernier accord-cadre, établi en 2019, touche à sa fin et les gérants de l'Agirc-Arrco ont jusqu'au 4 octobre pour décider des règles que contiendra le nouveau, qui entrera en vigueur dès le 1ᵉʳ novembre 2023. Les deux protagonistes se sont réunis pour une avant-dernière séances de débat le vendredi 29 septembre, qui s'est soldée avec un désaccord. Selon le négociateur de Force ouvrière (FO), Michel Beaugas, les négociations seront encore plus rudes lors de la prochaine séance.

De son côté, Yvan Ricordeau (CFDT) évoque une « hypothèse centrale » qui est celle d'une « revalorisation indexée sur l'inflation ou au moins proche de l'inflation ». Il est important de rappeler que la hausse des prix avait atteint les 4,9 % au cours du mois de septembre. Les négociations s'avèrent donc compliquées pour la période de 2024 à 2026, étant donné que les syndicats soutiennent de suivre l'inflation, tandis que le patronat prône une sous-indexation, dans le but d'éviter un déficit pour ladite période. Par conséquent, les syndicats réclament une hausse de 5,2 % de la retraite complémentaire, avec comme argument à l'appui la santé financière actuelle du régime. En effet, celui-ci dispose de réserves financières lui permettant de verser jusqu'à 9 mois de pensions, grâce à un excédent de 2,6 milliards réalisé en 2021 et de 5 milliards en 2022.

Le patronat propose une hausse de 4,6 %

D'autre part, le patronat propose une hausse de 4,6 %, selon les syndicats. Il réclame, par ailleurs, une « baisse de cotisations » et encourage l'introduction de droits supplémentaires aux retraités « cumulant emploi et retraite ». Par ailleurs, un autre sujet a été au cœur des débats au cours de ces discussions, celui de la suppression du malus. Celui-ci avait été mis en place en 2019 dans le but d'inciter les salariés à travailler un an de plus avant leur départ en retraite pour profiter du taux plein, ce qui permettait à l'État de renflouer ses caisses.

De même, une autre affaire a été mise sur le tapis, en l'occurrence, le gouvernement qui souhaite amputer au moins 1 milliard des caisses de l'Agirc-Arrco pour financer la revalorisation des retraites complémentaires. Néanmoins, selon Pascale Coton de la CFTC,  « pas question de mettre un milliard ». Par conséquent, les partenaires sociaux envisagent de contribuer avec une somme de 300 à 400 millions d'euros seulement.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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