Pour assurer une vie confortable après le départ à la retraite, les salariés aux revenus modestes ont tendance à placer leur argent dans des plans d'épargne. Et pour cause, le montant de la pension de retraite est souvent insuffisant pour subvenir à leurs besoins.
Selon le directeur du Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP), Jérôme Jaffré, qui a procédé à un sondage auprès de milliers de personnes, les classes moyennes sont celles qui sollicitent le plus les solutions d'épargne. Cette enquête, à l'initiative d'Amphitéa, association d’assurés partenaires d’AG2R la Mondiale et le Cercle de l’épargne, a révélé que les produits les plus appréciés sont le plan d'épargne retraite (PER) et l'assurance-vie.
L'investissement dans les actions et dans l'immobilier locatif font également partie des options que choisissent ces travailleurs aux revenus insuffisants. Toujours selon le directeur du centre, les sondés ont affirmé avoir besoin d'épargner plus qu'avant et de faire plus d'économies pour avoir la chance de maintenir le même niveau de vie après la retraite.
Avec l'inflation, la baisse du pouvoir d'achat et les pensions de retraite qui augmentent à un rythme très long, de nombreux retraités peinent à boucler leur fin de mois. La réforme des retraites de 2023 n'a pas séduit ces seniors, notamment ceux de la classe moyenne, dont le nouveau système est peu profitable.
Un retraité sur deux est à l'abri du besoin en 2024
Les classes moyennes sont plus que jamais impactées par la dernière reforme des retraites, ainsi que par la hausse des prix. L'étude dévoile que seulement 34 % des sondés ont assuré avoir le même train de vie qu'avant leur départ à la retraite. En revanche, 47 % des retraités confient que leur pension leur permet de vivre confortablement en 2024, contre 54 % en 2023. Une situation qui préoccupe davantage la gent féminine, qui perçoit un salaire inférieur à celui des hommes. En effet, le sondage révèle que 79 % des femmes sondées sont convaincus que leur pension de retraite ne leur permettra pas de vivre à l'abri du besoin.
D'autre part, l'étude a démontré que les non-retraités sont de plus en plus inquiets quant à leurs revenus après leur départ à la retraite. En 2024, ils sont 58 % à avoir épargné de l'argent pour leur retraite, contre 51 % en 2023. Lorsqu'on les a interrogés à propos de ce que signifiait pour eux le terme « bien vieillir », 72 % des sondés ont répondu qu'ils préfèrent être en bonne santé que bien lotis financièrement. Un taux qui atteint 81 % chez les sondés âges de plus de 50 ans. En revanche, pour 32 % de cette population, bien vieillir, c'est avant tout avoir les moyens financiers nécessaires pour subvenir à leurs besoins.