Marylise Léon, secrétaire générale de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), a exprimé sa position sur l’avenir du système de retraite lors de son passage dans l’émission Le Grand Jury diffusée sur RTL le 30 novembre 2025.
Elle a proposé l’instauration d’une « retraite à la carte » permettant aux salariés de choisir leur moment de départ en fonction de leur parcours professionnel. Cette proposition s’inscrit dans un contexte où les débats sur la réforme du système restent vifs, en particulier sur la question de l’âge légal.
Marylise Léon a souligné que cette proposition ne s’accompagne, à ce stade, d’aucune position arrêtée sur un âge légal de départ à la retraite. Elle a rappelé que le système actuel peut déjà inclure de la flexibilité grâce à des mécanismes comme la retraite progressive, un dispositif renforcé depuis le 1er septembre 2025. Cette modalité permet aux assurés de réduire leur activité professionnelle tout en commençant à percevoir une partie de leur pension.
Une réforme des retraites à débattre lors de la réunion du 5 décembre
Interrogée sur la possibilité d’un nouvel ajustement de l’âge légal, Marylise Léon a déclaré : « Il ne faut plus décaler l’âge légal », tout en précisant que le débat sur la durée de cotisation et les modalités d’accès à la retraite devait encore avoir lieu. Elle a ajouté : « Nous n’avons pas de position pour le moment, que ce soit 60, 61 ou 62 ans. Il faut qu’on regarde l’ensemble ».
La secrétaire générale de la CFDT a insisté sur la nécessité de préserver le système par répartition, fondé sur la solidarité entre générations. Elle a affirmé que l’instauration d’une « retraite à la carte » n’impliquait pas la remise en cause de cette organisation. L’objectif serait de permettre à chacun de faire un choix selon ses contraintes, en partant à la retraite à l’âge qui lui convient : « à 60 ans, à 61, à 62, à 63 ou à 64 ».
Dans le même temps, l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne a défendu la réforme des retraites qu’elle avait portée en 2023. Invitée sur France Inter et franceinfo, elle a déclaré qu’elle ne soutiendrait pas une éventuelle suspension de cette réforme, affirmant qu’elle considère ce texte comme « nécessaire ».
La CFDT attend désormais les discussions prévues lors de la réunion du 5 décembre, où ces propositions pourraient être débattues plus largement avec les autres partenaires sociaux et les représentants du gouvernement.








