L’incertitude persiste au sujet de la réforme des retraites complémentaires. Dans les nombreuses agences Agirc-Arrco, les demandes explosent : les assurés veulent savoir si la réforme de 2023 est suspendue, et surtout ce que cela change pour leur pension future.
La réponse de l’organisme est sans claire : tant qu’aucun nouveau texte n’est voté, la réforme continue de s’appliquer. L’amendement de suspension proposé par le gouvernement pour calmer les tensions sociales a été définitivement rejeté fin novembre par le Sénat.
Pour les futurs retraités, cela signifie que l’âge légal, la durée d’assurance et les modalités d’acquisition des points restent exactement ceux définis en 2023. Cette situation entretient toutefois un flou qui pousse des milliers d’assurés à prendre rendez-vous. D’ailleurs, près de 25 000 créneaux ont été ouverts dans les agences Agirc-Arrco, au niveau national.
Pourquoi les futurs retraités sont dans le flou
Face à la complexité des carrières et aux craintes d’erreurs, les conseillers constatent un besoin accru d’accompagnement, comme le précise Pleine Vie. L’Agirc-Arrco recommande ainsi au moins cinq mois d’anticipation avant la date de départ, afin de vérifier les droits, combler les périodes manquantes et rassembler les justificatifs nécessaires pour optimiser le nombre de points.
Sur le plan politique, le rejet sénatorial complique la donne pour l’exécutif. Mais suspendre la réforme coûterait plusieurs centaines de millions d’euros en 2026, un argument budgétaire déterminant dans le refus des sénateurs.
Et en plus du statu quo législatif, 2025 a apporté une mauvaise nouvelle pour les retraités : aucune revalorisation des pensions complémentaires au 1ᵉʳ novembre, faute d’accord entre syndicats et employeurs. Une absence de hausse qui pèsera sur le pouvoir d’achat, alors que l’inflation reste présente.
Seule éclaircie pour les assurés : depuis mars 2025, une nouvelle mesure apporte une rare bonne nouvelle. Certaines catégories de salariés au forfait, qu’il s’agisse d’un forfait jours réduit ou d’un forfait annuel en heures, peuvent cotiser comme s’ils étaient à temps plein, même si leur contrat prévoit une durée de travail inférieure.
Concrètement, cela signifie qu’ils acquièrent autant de points Agirc-Arrco qu’un salarié à temps plein, ce qui les protège d’une perte de droits liée à un aménagement de leur temps de travail. Cette disposition, réservée à des situations précises et encadrées par les accords collectifs, vise notamment les cadres dont la charge de travail reste élevée malgré un forfait réduit. .








