Régularisation des travailleurs sans-papiers : une nouvelle liste des métiers en tension attendue pour février

Le gouvernement prévoit d’actualiser d’ici fin février la liste des métiers en tension éligibles à la régularisation des travailleurs sans-papiers. Cette réforme, inscrite dans la loi immigration adoptée début 2024, vise à simplifier les démarches tout en répondant aux besoins économiques régionaux. Elle inclura des critères adaptés à tous les niveaux de qualification et introduira des nouveautés pour limiter la dépendance aux employeurs dans les procédures.

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Cette image montre un groupe de personnes collaborant autour d'une table, symbolisant l'entraide et la solidarité. Elle pourrait illustrer le travail collectif et les discussions autour des droits et de la régularisation des travailleurs sans-papiers dans les secteurs des métiers en tension.
Régularisation des travailleurs sans-papiers : une nouvelle liste des métiers en tension attendue pour février | Econostrum.info

Les métiers en tension, ces secteurs en manque de main-d’œuvre, seront au cœur de l’actualisation prévue par le gouvernement pour fin février. Ce changement s’inscrit dans le cadre de la réforme des règles de régularisation des travailleurs sans-papiers, avec pour ambition de mieux répondre aux besoins économiques et sociaux du pays.

Prévue par la loi immigration promulguée début 2024, cette actualisation vise à établir une nouvelle cartographie des métiers en tension. Le gouvernement, en collaboration avec les ministères du Travail et de l’Intérieur, a étudié les besoins régionaux et sectoriels pour offrir une vision précise et actualisée des secteurs nécessitant une main-d’œuvre urgente. Ces métiers concernent tous les niveaux de qualification, des ouvriers aux ingénieurs.

Une avancée sur les démarches de régularisation des travailleurs sans-papiers qui exercent des métiers en tension

La réforme introduit une nouveauté majeure : les travailleurs sans-papiers pourront désormais demander leur régularisation sans passer par leur employeur. Cette évolution vise à limiter la dépendance des employés envers leurs patrons dans les démarches administratives, une contrainte jusqu’alors imposée par la circulaire Valls de 2012. Cette dernière, bien qu’efficace, était critiquée pour ses lourdeurs et ses exigences parfois dissuasives.

En 2023, 34 724 personnes ont été régularisées grâce aux critères actuels, dont 11 525 pour des motifs liés à l’emploi. Ce chiffre met en lumière l’importance de ces mesures pour répondre aux besoins économiques. La nouvelle liste, attendue pour fin février, vise à renforcer ce dispositif en offrant des critères plus précis et adaptés à l’évolution du marché du travail.

Une étape clé pour l’intégration économique des travailleurs sans-papiers

Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, travaillent conjointement sur cette réforme. L’objectif est d’introduire des critères clairs et équilibrés, tout en garantissant une gestion efficace des demandes. Les deux ministres ont insisté sur la nécessité de compromis pour assurer que ces mesures répondent aux attentes économiques sans nuire à l’ordre et à la justice régalienne.

Cette actualisation des métiers en tension pourrait marquer un tournant dans la gestion de l’immigration économique en France. En répondant aux besoins des secteurs en pénurie, la réforme vise à renforcer l’intégration des travailleurs sans-papiers tout en soutenant la croissance économique. Les partenaires sociaux, déjà impliqués dans les consultations, jouent un rôle central pour garantir l’équité et l’efficacité de ces mesures.

En somme, cette réforme s’inscrit dans une volonté de concilier justice sociale et besoins économiques, offrant une réponse pragmatique aux défis du marché du travail.

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