De nombreux Français choisissent de travailler en Suisse. Ces travailleurs frontaliers sont attirés par les salaires parmi les plus élevés du continent. L’Urssaf vient de publier une étude statistique détaillée sur les travailleurs frontaliers en Suisse, visant à esquisser un « profil type ».
Dans le cadre de cette étude, l’Urssaf s’est penchée sur les frontaliers travaillant en Suisse, résidant en France et affiliés à la sécurité sociale, y compris les retraités continuant de cotiser. Près de 73 % des travailleurs frontaliers en Suisse relèvent de la gestion de l’Urssaf. L’objectif de cette analyse est de définir un profil type afin de « mieux le faire connaître auprès des décideurs économiques et politiques », indique l’Urssaf.
Selon les données recueillies, les travailleurs frontaliers en Suisse sont majoritairement des hommes (59 %) avec une moyenne d’âge d’environ 43,6 ans pour les hommes et 43,9 ans pour les femmes. L’étude révèle également que plus de 60 % des travailleurs frontaliers en Suisse du Doubs, du Jura et du Haut-Rhin sont des hommes.
Les régions où résident le plus de travailleurs frontaliers en Suisse ?
Quant aux régions accueillant le plus grand nombre de travailleurs frontaliers en Suisse, l’Urssaf indique que les trois quarts de ces travailleurs se concentrent dans trois départements limitrophes de la Suisse, à savoir la Haute-Savoie, le Doubs et le Haut-Rhin. En Franche-Comté, le Doubs demeure le lieu de résidence privilégié de ces travailleurs, suivis de près par Belfort et le Jura. Par ailleurs, la Haute-Saône accueille un nombre significatif de frontaliers considérés comme « retraités », ayant dépassé les 65 ans (entre 10,6 et 13 %). L’Urssaf souligne que « la part des 65 ans et + augmente avec l’éloignement de la frontière », alors que « la part des 30-39 ans domine dans les départements proches de la frontière ».
En ce qui concerne les salaires, l’Urssaf indique que le revenu moyen annuel des hommes frontaliers en Suisse s’élève à 56 815€, contre 47 098€ pour les femmes.
Les principaux secteurs d’activité des travailleurs frontaliers en Suisse
Concernant les principaux secteurs d’activité des travailleurs frontaliers en Suisse, les données de l’Insee indiquent les domaines suivants :
- Banques, institutions financières, entreprises liées à la finance.
- Santé : médecine, recherche médicale ou soins infirmiers (hôpitaux universitaires).
- Informatique et télécommunications, biotechnologies et ingénierie.
- Conseil en gestion, conseil financier, marketing et ressources humaines.
- Commerce international.
L’Urssaf souligne également que les résidents du Doubs, dont le revenu fiscal de référence individualisé moyen est le plus élevé, exercent des métiers liés à la santé, secteur affichant les salaires les plus élevés. En outre, l’étude révèle que 2,9 % de ces travailleurs en Suisse, affiliés à la sécurité sociale française, exercent une autre activité en France.
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Le salaire moyen donné par l’URSSAF ne correspond pas à la réalité puisque les salariés les mieux payés optent pour la LAMAL (Assurance privée suisse ) puisque la LAMAL est un montant fixe alors que la CMU perçue par l’URSSAF est proportionnelle au salaire, d’où l’intérêt d’opter pour la LAMAL pour des salaires plus élevés
Je valide le commentaire de « Bonnaud » même s’il est à pondérer par le fait que les frontaliers perçoivent un salaire plus faible que les citoyens Suisses à tâche équivalente, vu que pour les français, un faible salaire suisse reste important vis à vis d’un salaire français, un fro relier l’acceptera plus facilement, vivre en Suisse exige des revenus très élevés.