Pont du mois de mai : ce que vous risquez si votre enfant sèche les cours

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Par Pika O. Publié le 6 mai 2024 à 17h55
Pont du mois de mai : ce que vous risquez si votre enfant sèche les cours
Pont du mois de mai : ce que vous risquez si votre enfant sèche les cours

Cette année, plusieurs jours fériés tombent en plein milieu de la semaine, permettant à certains salariés de profiter d'un repos prolongé. En ce mois de mai, le jeudi de l’ascension coïncide avec le 9. Il succèdera ainsi à la commémoration de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale, le 8 mai. Deux jours fériés qui se suivent avant un vendredi ouvrable et un samedi férie. 

Les travailleurs sont nombreux à faire le pont le vendredi, ce qui leur fait 5 jours de repos consécutifs. Concernant les enfants, ils n'auront cours que deux jours durant la semaine, étant donné que l’éducation nationale a décrété un pont lors du vendredi 10 et samedi 11 mai.

Devant cette opportunité d'avoir plusieurs jours de repos consécutifs, certains parents sont tentés de prendre une semaine de congé et faire rater des cours à leurs enfants. Toutefois, cela peut les exposer à des sanctions. En effet, faire perdre deux jours de cours à son enfant est puni par la loi.

En France, un parent n’a pas le droit de ne pas présenter son enfant en cours sans motif valable. Justifier l'absence de son enfant par un congé prolongé n'est pas recevable. Selon le ministère de l'Éducation nationale, les élèves sont soumis à une obligation d’assiduité scolaire.

« Votre enfant doit assister aux cours prévus dans son emploi du temps sauf s’il bénéficie d’une autorisation d’absence » peut-on lire sur le site du ministère qui rappelle que les parents doivent « justifier toute absence » de leurs enfants « quels qu’en soient la date et le motif. »

Les motifs d'absence recevables sont quatre : en cas de maladie de l'enfant, ou de l'un de ses proches atteint d'une maladie contagieuse, les réunions solennelles de famille, comme les mariages ou les enterrements, les empêchements liés à un accident dans les transports, ou lorsque l’enfant doit suivre ses représentants légaux en déplacement.

Une contravention de 135 euros dans un premier temps

Toutefois, « tout autre motif d’absence peut être examiné et faire l’objet d’une autorisation d’absence par les services de l’éducation nationale », explique encore le site du ministère. Dans le cas où un enfant raterait les cours sans raison ou pour des motifs inexacts, les parents reçoivent un avertissement du Dasen (Directeur académique des services de l’éducation nationale). Si les absences deviennent fréquentes, c'est-à-dire à partir de quatre demi-journées d’absence injustifiées, des réunions peuvent être mises en place avec l’équipe éducative et les parents. Cependant, les parents peuvent être également sanctionnés financièrement.

Le Code de l’Éducation indique que les parents responsables de ces absences s’exposent, dans un premier temps, à une contravention de quatrième classe de l'ordre de 135 euros. En cas de multiplication des absences, l'amende peut atteindre 750 euros. Les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 30 000 et 2 ans de prison si ces manquements se multiplient et compromettent l’éducation de l’enfant, indique le ministère de l'Éducation nationale. 

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Pika O. journaliste francophone. Je couvre différents sujets d'actualité, notamment l'économie

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1 commentaire on «Pont du mois de mai : ce que vous risquez si votre enfant sèche les cours»

  • Gabax

    La loi, c’est une chose.
    Dans les faits, il ne se passe rien. (En tout cas, en Haute-Savoie.) Rien de rien, durant quarante ans de carrière dans une dizaine d’écoles.
    Une élève absente tous les lundis : rien.
    Des départs en vacances quinze jours avant la date (ou même un mois, c’est arrivé) parce que c’est moins cher : rien.
    Un arrêt des cours en avril (pour des gens du voyage sédentarisés, mais qui ont gardé leurs habitudes) : rien.
    Et mon record personnel en tant qu’ancien directeur d’école : trois jours de présence en début d’année (trois !) le temps d’obtenir un certificat de scolarité, et une année entière d’absence. Des signalements répétés à l’inspection, le juge qui se mobilise au bout de six mois, qui perd les dossiers, qui recommence et un certificat de radiation demandé en fin d’année pour probablement refaire le même cirque dans un autre département.

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