Plusieurs pays producteurs de pétrole ont décidé de prolonger la baisse de leur production jusqu’au mois de septembre, pour conserver leurs recettes pétrolières importantes, notamment l’Arabie saoudite, dont le pétrole est la principale ressource et qui a de nombreux plans de développement, mais aussi la Russie, qui doit financer à la fois son économie et la guerre en Ukraine.
En effet, les pays producteurs de pétrole ont entrepris une diminution de leur production qui a induit une hausse significative des prix de l’or noir ces derniers mois. Cette manœuvre n’est pourtant pas gagnante à tous les coups. C’est d’ailleurs ce qui a été constaté par l’Arabie saoudite, qui a opéré plusieurs réductions de productions durant les derniers mois, mais qui n’ont pas eu l’effet escompté sur les prix.
La dernière baisse actée a fini par payer, et les prix de l'or noir sont repartis à la hausse. Jean-Pierre Favennec, consultant spécialiste du pétrole, a expliqué sur BFMTV que ce résultat a été rendu possible grâce à l’accord de l'Arabie saoudite avec la Russie, mais aussi aux prévisions économiques mondiales qui sont meilleures que ce qu’elles étaient durant les mois précédents. Aussi, la taux de croissance de 10% enregistré en Chine fait que le pays a un besoin important de pétrole, et les autres pays aussi en général.
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C’est dans ce contexte que l’on devrait voir des cours du pétrole légèrement augmenter, bien que les risques qu’ils atteignent des sommets soient faibles. Il faut noter que le ralentissement de la croissance en Europe a eu pour conséquence la baisse de la demande en pétrole. On s’attendait donc à une baisse des prix du pétrole. Mais en réalité, cette baisse a été compensée par la demande toujours en hausse de la Chine, de l’Inde, du Brésil et du Moyen-Orient.
Le spécialiste signale aussi que l’Europe s’engage dans une trajectoire qui vise à réduire la consommation d’énergies fossiles, ceci dans le but de ralentir les effets du changement climatique. Mais il faut rappeler que la population de l’Europe ne dépasse pas le milliard d’habitants. L’impact de la baisse de la consommation de ces énergies fossiles passe donc quasiment inaperçue face à l’augmentation de la demande des 7 autres milliards, qui, eux, sont en phase de développement et ne font pas encore de la question environnementale une priorité.