Petites retraites : voici pourquoi tout le monde ne profitera pas des 100 euros de hausse

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Par Jugurtha Ait Kadi Publié le 4 mars 2024 à 10h19
APL, MaPrimRénov, APA : les aides dont peuvent profiter les retraités non imposables
APL, MaPrimRénov, APA : les aides dont peuvent profiter les retraités non imposables - © www.econostrum.info

Avec la réforme des retraites, le gouvernement a annoncé une augmentation des petites pensions. Alors que la hausse promise était à hauteur de 100 euros par mois, la réalité est tout autre. C'est en tout cas ce qu'indiquent les dernières données du ministère de la Santé.

En effet, selon les estimations de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) rendues publiques jeudi 29 février, ce sont 185 000 nouveaux retraités qui bénéficieront d'une hausse de leur pension en 2024. Toujours selon la DREES, la pension de retraite va ainsi augmenter de 30 euros brut par mois en moyenne pour près de 30% de nouveaux retraités. Toutefois, cette étude n'évalue que le gain estimé pour les personnes qui vont demander leur droit à la retraite en 2024.

En effet, les 1,7 million retraités touchant une petite pension qui avaient déjà quitté le marché du travail au moment de l'entrée en vigueur de la réforme, en septembre 2023, vont voir leur revenu augmenter d'environ 60 euros seulement. Par ailleurs, quelque 500 000 anciens retraités ont touché 50 euros supplémentaires par mois en moyenne depuis le mois de septembre. Ces augmentations sont le fruit de la revalorisation du « minimum contributif » (MICO) à hauteur de 85% du SMIC net.

Quels sont les retraités qui bénéficient des 100 euros de plus par mois ?

Sauf que la promesse faite par le gouvernement de relever de 100 euros par mois le MICO ne profitera pas à tout le monde. En effet, seuls les retraités qui ont travaillé toute leur vie dans le secteur privé (ou en tant que travailleur indépendant ou du secteur agricole) et dont la rémunération s'élevait au Smic peuvent avoir accès à ces 100 euros de plus par mois. Par conséquent, un ancien salarié du secteur privé et public ne peut donc pas prétendre à cette revalorisation complète. Néanmoins, « c'est bien pour les bénéficiaires les plus modestes que le minimum contributif a les effets les plus importants », indique la DREES.

Par ailleurs, le MICO sera désormais revalorisé chaque année sur la base du SMIC et non de l’inflation. « Cette mesure a vocation à garantir l’obtention d’une pension égale à 85 % du SMIC net à l’issue d’une carrière complète cotisée au SMIC dans les régimes alignés », détaille la DREES. Outre son montant, le plafond des ressources à ne pas dépasser pour toucher le MICO a également été réévalué en septembre 2023. En effet, pour bénéficier du minimum contributif, le total des retraites (de base et complémentaires) ne doit pas excéder 1367,51 euros par mois, soit une augmentation de 57,76 euros par rapport à l'année précédente.

Jug

Passionné d'écriture, j'exerce le métier de journaliste rédacteur depuis plus de 4 ans. Mes sujets de prédilection sont nombreux, l'économie en fait partie.

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