Fruits et légumes : la météo déclenche une dégringolade des prix jusqu’à -50%

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Perturbations météorologiques : les prix des fruits et légumes en baisse
Perturbations météorologiques : les prix des fruits et légumes en baisse | Econostrum.info

Les températures fraîches enregistrées dernièrement ont fait chuter la demande des fruits et légumes d’été au profit des denrées nécessaires à la préparation de soupes et de repas chauds. Le résultat de cette baisse de la demande est l’accumulation des stocks d’abricots, de melons, de prunes, de pêches, de concombres et de tomates, provoquant une baisse de leur prix de vente.

Les producteurs contraints de brader les prix 

L’accumulation des stocks entraîne systématiquement la baisse des prix. Cette règle économique se vérifie notamment en ce moins d’août 2023 pour les fruits et légumes. « Le concombre, par exemple, il est à 1,40 euro, alors qu’il était à 2 euros début juillet. L’abricot, il était à 10 euros le kilo, il est passé à 6,80 euros », déplore Eric Avisse, primeur de profession. Les tomates coûtent, en ce moment, 3,5 euros le kilo, contre 6 euros à la fin du mois dernier.

L’organisme public FranceAgriMer a placé les abricots, les melons, les prunes et les tomates « en situation de crise conjoncturelle », après que leur prix a chuté de 20 à 30 %. La consommation des fruits et légumes d’été est par essence « très ponctuelle ». Les conséquences d’une baisse de leur prix sont « très importantes », même s’il ne s’agit que d’ « une semaine de perte de consommation », comme l’explique Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).

Christophe Rousse est producteur de tomates en Ille-et-Vilaine. Il se voit dans l’obligation de brader sa production à 80 centimes le kilo, contre 1,2 euro a la même période l’an dernier. « Ce sont des dizaines de milliers d’euros qu’on perd chaque mois. Ici, on sort un volume important. Et donc, quand vous perdez 50 % du prix, c’est énorme. Et les charges derrières ne baissent pas, voire augmentent », se désole-t-il.

La grande distribution contrainte de diminuer ses marges

En raison de cette mauvaise conjoncture, la plupart des supermarchés se voient contraints de revoir leurs marges à la baisse, dans l’espoir d’écouler une partie de leurs stocks. Le melon est ainsi bradé à 1,49 euro le kilo, contre 3 euros habituellement, chez Super U. « Il faut donner aux clients l’envie d’acheter le melon, malgré la météo », explique Sébastien Lucas, employé en charge du rayon fruits et légumes chez Super U.

Un espoir subsiste toutefois chez les producteurs et les distributeurs de fruits et légumes. La hausse des températures de ces jours-ci. Le retour des beaux jours pourrait, en effet, redonner aux consommateurs des envies de produits d’été. Cette reprise de la demande pourrait entraîner un écoulement des stocks et une augmentation des prix de vente.

 

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