Le diesel est le principal carburant utilisé dans le monde industriel, mais les raffineries du monde entier ont du mal à produire des quantités suffisantes pour répondre à la demande mondiale. Cette pénurie a entraîné une hausse des prix de ce carburant ayant induit, à son tour, une augmentation des coûts de nombreux biens et services dans quasiment tous les secteurs.
En effet, les raffineries mondiales ont du mal à produire une quantité suffisante de diesel pour répondre à la demande, ce qui entraîne une forte augmentation des prix dans le monde occidental. Les causes de ce problème incluent la décision prise par la Russie et l’Arabie saoudite d’étendre leurs efforts de réduction de la production. Les contrats à terme sur le pétrole montent en flèche et la perspective d’atteindre la barre symbolique des 100 dollars se profile.
La situation du diesel est encore plus alarmante, puisque les prix aux États-Unis ont atteint un niveau sans précédent de 140 dollars il y a quelques jours. Ce qui représente le taux le plus élevé jamais enregistré pour cette période de l’année. L’Europe n’est pas non plus à l’abri, puisque les coûts y ont augmenté de 60 % depuis le début de l’été.
La situation risque de se détériorer davantage. Le 5 septembre, l’Arabie saoudite et la Russie, deux nations, qui dirigent l’alliance OPEP+, ont annoncé qu’elles maintiendraient ces restrictions jusqu’à la fin de l’année. Cette décision est d’autant plus préoccupante que la demande de carburant augmente à cette période. La cheffe de la division du marché pétrolier chez l’Agence internationale de l’énergie, Toril Bosoni, s’est exprimée à ce sujet : « Nous risquons de constater une tension persistante sur le marché, notamment pour les distillats ».
Pénurie de diesel et tensions anticipées sur les marchés pour cette fin d’année
Ce n’est pas tout, la situation devient d’autant plus compliquée que la capacité de production des raffineries mondiales est déjà relativement basse depuis plusieurs mois. Les fortes chaleurs de l’été dans l’hémisphère nord ont contraint de nombreuses usines à fonctionner à un rythme moins soutenu que d’habitude. Ce qui a réduit les niveaux de stockage. Parallèlement, de nombreuses usines ont subi des pressions en vue de fabriquer d’autres produits, notamment le carburéacteur et l’essence. Un autre facteur qui entre en jeu est le fait que durant la pandémie de Coronavirus, plusieurs usines ont été contraintes de fermer. Mais la demande est repartie en flèche et plusieurs raffineries ne sont plus là pour y répondre.
Une bonne nouvelle se profile cependant à l’horizon : l’évolution des conditions météorologiques de ces dernières semaines qui font progressivement disparaître certaines contraintes que rencontraient les raffineries. Parallèlement, la Russie, un important fournisseur mondial, a annoncé son intention de réduire ses exportations de carburant. En revanche, la Chine a récemment décidé d’augmenter ses exportations. Plusieurs experts asiatiques expriment néanmoins leurs inquiétudes. Ils craignent que les quantités prévues ne suffisent pas à éviter des tensions sur le marché du carburant d’ici la fin de l’année 2023.
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