Après le décès d'un salarié ou retraité, son époux peut continuer à profiter d'une partie de ses revenus. Toutefois, pour bénéficier de cette pension de réversion, il est nécessaire de remplir plusieurs critères.
Concrètement, la pension de réversion est une partie de la pension de retraite du défunt qu'il percevait de son vivant ou qu'il aurait perçu après son départ à la retraite. Dans le régime de retraite de base, elle représente 54 % de la retraite. Ce pourcentage peut varier selon le régime de la retraite auquel était affilié le défunt. La condition phare pour en profiter est d'avoir été marié au défunt. Ainsi, les couples unis par le pacs ou en union libre ne peuvent prétendre à cette pension. Il faut également être âgé d'au moins 55 ans. Enfin, la dernière condition concerne le revenu, qui ne doit pas dépasser 24 232 euros pour une personne seule et 38 771,20 euros pour une personne en couple.
Dans le cas où le défunt avait été marié plusieurs fois, son dernier conjoint ne sera pas le seul bénéficiaire. Le montant de la pension de réversion sera partagé entre l'époux et les ex-époux, proportionnellement à la durée de mariage. En cas de décès de l'un des bénéficiaires, le montant sera repartagé entre les bénéficiaires survivants.
La durée de mariage pour profiter de la pension de réversion
La condition principale pour accéder à la pension de réversion est d'avoir été marié au défunt. Cependant, certains régimes exigent d'avoir atteint une durée de mariage déterminée pour profiter de ce droit. C'est notamment le cas du régime de retraite des fonctionnaires du secteur public qui fixe, parmi les conditions d'attribution, une durée de mariage de 4 ans. En ce qui concerne les artisans-commerçants, salariés ou exploitants agricoles, salariés du droit privé ainsi que les libéraux, cette condition n'est pas en vigueur. Le veuf pourra ainsi bénéficier de la pension de réversion en toutes circonstances, même si le décès survient le jour qui suit le mariage.
Le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco n'impose aucune durée minimale de mariage non plus. Au sein du régime complémentaire des professions libérales, le conjoint survivant doit avoir été marié au défunt pendant deux ans. Si le couple a eu un enfant au cours de leur union, la durée du mariage n'est pas prise en compte.