La réforme 2025 modifie en profondeur l’accès à la pension de réversion, avec pour objectif de mieux cibler les plus modestes. Ce dispositif, qui permet aux conjoints survivants de percevoir une partie de la retraite du défunt, voit ses critères d’éligibilité et ses plafonds de ressources révisés, excluant progressivement certains bénéficiaires.
Les conjoints survivants mariés conservent leur accès prioritaire à la pension de réversion. Cependant, la réforme introduit des conditions plus strictes pour les ex-conjoints. Jusqu’ici, ils pouvaient prétendre à une part de la pension sous réserve de ne pas s’être remariés. Désormais, une durée minimale de mariage sera exigée pour limiter les droits aux pensions de réversion dans les cas de mariages de courte durée.
Autre évolution, les concubins et partenaires pacsés, qui étaient jusqu’ici exclus du dispositif, pourraient bénéficier d’une prise en compte dans certaines situations spécifiques. Cette adaptation vise à répondre aux évolutions des structures familiales, où le mariage n’est plus systématiquement la norme.
La réforme prévoit d’alourdir les conditions de ressources
La réforme introduit un plafond de ressources plus strict, afin de concentrer les aides sur les revenus modestes. Désormais, pour être éligible, le revenu annuel brut du conjoint survivant ne devra pas dépasser 24 710,40 euros pour une personne seule et 39 536,64 euros pour un couple. Ces seuils sont susceptibles d’être ajustés en fonction de l’évolution économique et des revalorisations des pensions.
Ces nouvelles règles visent à réduire les inégalités et à éviter que la pension de réversion ne bénéficie à des personnes disposant déjà de revenus suffisants. Toutefois, elles risquent de pénaliser certains bénéficiaires, notamment les veufs et veuves ayant une petite retraite mais des revenus fonciers ou d’autres sources de revenus complémentaires.
Les démarches de réclamation de la pension de réversion seront simplifiés pour faciliter l’accès aux bénéficiaires
Afin de faciliter l’accès aux droits, le gouvernement prévoit également une simplification des démarches pour demander la pension de réversion. Les dossiers pourront être déposés en ligne via un guichet unique, évitant ainsi aux bénéficiaires d’avoir à contacter plusieurs caisses de retraite. Cette modernisation vise à réduire les délais de traitement, qui peuvent actuellement prendre plusieurs mois.
Le demandeur devra fournir l’acte de mariage, l’acte de décès du conjoint, un RIB et des justificatifs de ressources, afin que la caisse de retraite puisse vérifier son éligibilité au regard des nouveaux critères, comme le précise l’Écho des seniors. Cette réforme, bien qu’elle simplifie l’accès pour certains, risque néanmoins d’exclure de nombreux bénéficiaires, notamment parmi les veufs et veuves dont les revenus dépassent de peu les nouveaux plafonds.
Avec ces nouvelles règles, le gouvernement cherche à rendre la pension de réversion plus équitable, tout en maîtrisant son coût pour les finances publiques. Toutefois, ces changements pourraient susciter des débats, notamment sur la prise en compte des situations particulières et des nouveaux modes de vie conjugaux.