Inquiétudes concernant le paiement des pensions Agirc-Arrco : le DG de la caisse de retraite s’exprime

L’Agirc-Arrco tient à rassurer les retraités et les futurs retraités.

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Agirc-Arrco
Inquiétudes concernant le paiement des pensions Agirc-Arrco : le DG de la caisse s'exprime - Crédit : Adobe Stock | Econostrum.info

Face aux inquiétudes récurrentes sur l’avenir des pensions, le directeur général de l’Agirc-Arrco, François-Xavier Selleret, délivre un message rassurant pour les retraités et les futurs retraités. Selon lui, le régime de retraite complémentaire des salariés du privé est en capacité d’honorer ses engagements sur le long terme.

Dans un contexte où de nombreux Français doutent de la solidité de leur future pension, l’Agirc-Arrco met en avant la stabilité de son modèle. François-Xavier Selleret insiste d’abord sur la nature même du régime, financé par les cotisations en temps réel et soutenu par des réserves de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Ces fonds constituent un matelas de sécurité destiné à absorber les chocs économiques et démographiques, sans remettre en cause les droits acquis.

Interrogé par Le Parisien, il affirme ainsi : « Ces réserves sont placées dans l’économie française et européenne et nous n’avons aucun euro de dette ». Il souligne également que les partenaires sociaux pilotent le régime avec une vision longue : « Quand les partenaires sociaux décident ou non de revaloriser les complémentaires, ils regardent toujours les réserves à un horizon de 15 ans ». Ces éléments servent de fondation à son assurance principale : « Cette gestion est là pour garantir le paiement des retraites complémentaires dans la durée ».

Le rôle central du régime renforce l’importance de ce message. Avec 27 millions de cotisants, l’Agirc-Arrco représente une part majeure de la retraite des salariés du privé. Pour un cadre, elle équivaut souvent à près de la moitié de la pension totale. Même pour un non-cadre, il s’agit d’un complément déterminant, représentant plusieurs centaines d’euros par mois.

Selleret insiste sur un point souvent mal compris : les points acquis sont garantis. Le régime peut ajuster certains paramètres – revalorisation annuelle, prix d’achat du point, règles de départ – mais ne supprime pas les droits déjà constitués. Le vrai risque, selon la direction, n’est pas un non-paiement des pensions, mais éventuellement des revalorisations plus faibles que l’inflation si la situation financière se tend, ce qui réduirait le pouvoir d’achat au fil du temps sans effacer les points possédés.

L’autre volet du discours de l’Agirc-Arrco

Au-delà de la garantie du paiement, Selleret appelle les Français à mieux connaître leur régime et à anticiper leur départ. Beaucoup ignorent leurs droits ou découvrent tardivement l’impact d’un temps partiel, d’une période de chômage ou d’un contrat non déclaré. C’est dans cette logique que l’Agirc-Arrco organise début décembre les « Rencontres retraite ». Il s’agit de 33 000 rendez-vous pour analyser un relevé de carrière, simuler un départ ou corriger des anomalies.

L’institution insiste sur le caractère sécurisant du système par points, présenté comme lisible et cumulatif. Selleret résume : « On peut parler d’un compte bancaire ou, plus précisément, d’un compte en points. On garde ces points, on les met de côté pour pouvoir leur verser l’argent correspondant plus tard ». Cette mécanique permet aux assurés de suivre l’évolution de leurs droits au fil de leur carrière et de projeter leur future pension.

Rappelons, par ailleurs, que même si aucune revalorisation n’a été décidée au 1er novembre, faute d’accord entre organisations syndicales et patronales, la direction assure que cette absence d’augmentation ne reflète pas une fragilité structurelle. Les réserves, l’absence de dette et le pilotage prudent du système restent les piliers mis en avant pour rassurer les assurés.

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