Natalité : la France fait toujours face au recul du nombre de naissances

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Natalité : la France fait toujours face au recul du nombre de naissances
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À l’exception de 2021, la France connaît une baisse du nombre des naissances depuis 2011. Selon l’Insee, en 2023, le pays a enregistré un recul de 6,8 % par rapport à 2022. Entre janvier et novembre, la France n’a enregistré que 621 691 naissances. Une baisse de la natalité due à plusieurs facteurs.

Comment expliquer ce recul ?

Dans son rapport, l’Insee met en avant un facteur important. Il s’agit du nombre de femmes de 20 à 40 ans (âge de procréer) qui a fortement diminué. De son côté, Catherine Scornet, maîtresse de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, évoque, quant à elle, des facteurs sociaux. « Pour fonder une famille, il faut avoir de l’espoir. Or les jeunes générations sont peut-être plus habitées par l’inquiétude quant à leur avenir », a-t-elle déclaré à l’AFP.

De plus, elle estime que l’inflation, la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient, ainsi que le réchauffement climatique, créent un « climat d’incertitude » qui peut dissuader les couples d’avoir un enfant. La sociologue a également cité des « raisons libertaires », liées à « l’émancipation individuelle ». Selon elle, « Les femmes diplômées sont celles qui se projettent le plus en dehors de la maternité, elles s’investissent et s’épanouissent dans d’autres domaines personnels ou professionnels ».

La baisse de la natalité a-t-elle un impact sur l’économie ?

Selon Hippolyte d’Albis, professeur à l’École d’économie de Paris, la baisse des naissances a un effet « positif » sur les finances publiques, car cela signifie « moins de dépenses en matière d’éducation, de soins et d’allocations ». Cependant, cette génération, une fois adulte, constituera la population active. Par conséquent, cette tranche-là risque de diminuer, impactant ainsi le marché de l'emploi. Aujourd’hui, la population active représente près de 40 % de la population française. « On peut toutefois jouer sur d’autres leviers pour accroître la population active : par exemple, favoriser l’emploi des seniors, des femmes ou avoir recours à l’immigration », suggère l’économiste.

Selon les démographes, il existe un lien entre les mesures natalistes et la fécondité. « Les politiques publiques efficaces sont celles qui rendent la vie plus facile aux parents. Ainsi, les personnes qui hésitent à franchir le pas et à avoir un enfant voient que cela n’implique pas un sacrifice insurmontable », estime Laurent Toulemon, directeur de recherche à l’Institut national, interrogé par l’AFP. Néanmoins, pour le démographe, « Les gens savent que faire des enfants implique des dépenses sur le long terme ». Donc, selon lui, les mesures natalistes qui consistent à donner un bonus financier aux parents qui viennent d’avoir un enfant restent très peu efficaces.

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