Mortalité infantile en hausse en France : un enfant sur 700 meurt avant d’avoir atteint l’age d’un an, selon l’Insee

La mortalité infantile a connu une hausse en France en 2024, selon une étude de l’Insee.

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Image de la main d'un enfant en bas age pour illustrer la mortalité infantile en France
Mortalité infantile en hausse en France un enfant sur 700 meurt avant d'avoir atteint l'age d'un an, selon l'Insee | Econostrum.info

La mortalité infantile en France a enregistré une légère augmentation, passant de 3,5 décès pour 1 000 naissances en 2011 à 4,1 en 2024. Selon une étude de l’Insee, publiée le 10 avril, environ 700 enfants sont décédés avant d’atteindre un an, soit un taux plus élevé que la moyenne européenne. Ce phénomène concerne particulièrement certains départements où les taux sont bien plus élevés. L’Insee met également en lumière des facteurs sociaux et démographiques influençant cette hausse.

Les taux de mortalité infantile varient significativement selon les départements français. Parmi les plus touchés, la Seine-Saint-Denis et le Territoire de Belfort affichent les taux les plus élevés, à 5‰ et 4,9‰, respectivement. D’autres départements, comme le Bas-Rhin et le Val-d’Oise, suivent avec des taux supérieurs à 4 décès pour 1 000 enfants. Ces chiffres suggèrent que la mortalité infantile est plus fréquente dans certains territoires où des inégalités sociales et économiques sont présentes. Les conditions de vie, l’accès aux soins et la pauvreté sont souvent cités comme des facteurs aggravants de ce phénomène.

Un taux supérieur à la moyenne européenne en France

Comparée à la moyenne de l’Union européenne, où le taux est de 3,3‰ (en 2023), la mortalité infantile en France reste supérieure. Bien que la situation en Europe montre une diminution progressive de ce taux, en France, la tendance s’inverse depuis 2011, en grande partie à cause des décès survenus pendant les premiers 27 jours de vie, une période critique pour les nouveau-nés. La mortalité post-néonatale, quant à elle, reste stable. Ces chiffres soulignent une réalité inquiétante pour la France, où les conditions de santé des nourrissons semblent moins favorables par rapport à d’autres pays européens.

Des taux de mortalité infantile plus élevés en Outre-mer

La situation est encore plus préoccupante en Outre-mer, où les taux de mortalité infantile sont beaucoup plus élevés. Par exemple, en Guyane, le taux atteint 9,7‰ selon l’Insee, soit presque le double de la moyenne métropolitaine. La situation est également alarmante à Mayotte, avec un taux de 9,2‰, et dans les autres départements d’Outre-mer tels que La Réunion et la Guadeloupe.

Selon l’Insee, ces disparités sont dues à des facteurs socio-économiques importants, tels que la pauvreté, un accès limité aux soins médicaux et une prise en charge insuffisante des femmes enceintes dans certaines zones rurales ou isolées.
Les départements les plus touchés nécessitent une attention particulière, notamment en matière d’accès aux soins et de conditions de vie. La réduction des inégalités en matière de santé pourrait ainsi jouer un rôle majeur dans la baisse du taux de mortalité infantile dans les années à venir.

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