Pour augmenter leurs revenus, Mastercard et Visa prévoient de rendre plus chers les frais de service imposés aux commerçants pour les transactions par carte de crédit. Les nouvelles tarifications devraient être appliquées à partir d’octobre 2023 pour Visa et d’avril 2024 pour Mastercard.
Un montant de 465 millions d’euros de frais supplémentaires par an
Ces décisions annoncées par les entreprises de cartes de crédit impacteront les commerçants, avec un supplément de frais annuel estimé à 502 millions de dollars, soit l’équivalent de 465 millions d’euros. Un chiffre alarmant, estime l’agence de conseil CMSPI. Bien que ces frais soient dissimulés aux consommateurs, ces derniers pourraient être les premières victimes de ces augmentations, considérées comme une lourde charge financière par les commerces.
À titre de rappel, l’année dernière, les commerçants aux États-Unis ont déboursé 93 milliards de dollars en frais associés aux cartes Visa et Mastercard, soit une augmentation triplée par rapport à 2012. Cette montée en flèche des coûts est susceptible de se répercuter sur les consommateurs, entraînant une hausse estimée à 0,5% des prix des produits et services. Face aux défis imposés par l’inflation et des taux d’intérêt élevés, les commerçants se voient souvent contraints de répercuter ces frais sur leur clientèle pour rester financièrement viables. Néanmoins, certaines enseignes incitent leurs clients à régler leurs achats en espèces pour échapper à ces coûts supplémentaires.
Un impact minime en France
En France, les cartes de crédit Mastercard et Visa sont loin de monopoliser le marché comme aux États-Unis. En effet, ces cartes bancaires ne sont utilisées que par un tiers des commerçants dans l’Hexagone, l’acteur principal étant le réseau Cartes bancaires (CB). Contrairement à Mastercard et Visa, ce leader du paiement par carte n’a pas annoncé une augmentation des tarifs pour l’heure.
Ces révisions à la hausse pourraient donc avoir un impact sur les Français qui voyagent à l’étranger ou qui font leur shopping sur des sites non basés en France. En somme, la décision d’augmentation des frais indiquée par Mastercard et Visa risque de déplaire à tous leurs clients, notamment à l’heure où le paiement sans espèce est de plus en plus sollicité.
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