Le mois de mars 2025 a été marqué par un réchauffement climatique inédit, selon le dernier rapport du service européen Copernicus Climate Change. Les températures mondiales ont dépassé de 1,6°C la moyenne préindustrielle, faisant de ce mois le deuxième plus chaud jamais enregistré, après mars 2024.
Le rapport de Copernicus publié en ce mois d’avril 2025, et relayé par Tameteo, fait état de températures mondiales particulièrement élevées durant le mois de mars 2025. La température moyenne de l’air en surface a atteint 14,06°C, soit une augmentation de 0,65°C par rapport à la moyenne climatique actuelle (1991-2020) et 1,6°C par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Ce chiffre ne représente qu’une anomalie de 0,08°C par rapport à mars 2024, actuellement l’année la plus chaude de l’histoire.
Mars 2025 s’est ainsi classé juste derrière mars 2024 et légèrement au-dessus de 2016, qui détient encore le record des mois de mars les plus chauds après mars 2024. Il s’agit du 20e mois consécutif au cours duquel la température mondiale a dépassé 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, une situation alarmante, d’autant plus qu’elle dépasse largement l’objectif de l’Accord de Paris, qui visait à limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici la fin du siècle.
Des températures records sur les océans
En parallèle de ces températures record sur les terres, les océans ont également enregistré des températures exceptionnelles. La température moyenne de la surface de la mer (TSM) dans les zones tropicales, entre les latitudes 60°S et 60°N, a atteint 20,96°C, ce qui représente la deuxième plus haute valeur jamais enregistrée pour un mois de mars, après 2024.
Cette anomalie de température contribue à des événements météorologiques extrêmes, comme des ouragans plus puissants, des précipitations extrêmes, et des changements dans les régimes de sécheresse. La température élevée des océans a également un impact négatif sur la vie marine, notamment en provoquant des phénomènes de blanchiment des coraux.
L’Arctique au plus bas en mars
L’Arctique est l’une des zones les plus touchées par ces anomalies climatiques. La glace de mer dans cette région a atteint son plus bas niveau pour un mois de mars depuis le début des relevés par satellite. Cette réduction de la glace atteint 6 % par rapport à la moyenne. Cette tendance à la baisse des glaces polaires s’accentue chaque année et témoigne de la vitesse de la fonte.
Ce phénomène a des répercussions importantes, car la cryosphère, qui inclut les glaciers, la neige et la glace de mer, joue un rôle crucial dans la régulation du climat. Sa fonte accélère l’élévation du niveau des mers et modifie les régimes climatiques mondiaux.
Conséquences météorologiques et urgences climatiques
Mars 2025 a également été marqué par des événements météorologiques extrêmes dans de nombreuses régions. En Europe du Sud, notamment dans la Péninsule ibérique, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations massives et des dégâts importants. Aux États-Unis, des tempêtes violentes accompagnées de tornades ont fait plus de 30 victimes au milieu du mois. En Amérique du Sud, au Brésil, des températures record ont été atteintes, notamment dans la ville de São Paulo avec des 34,8°C pour un mois de mars.
Des tempêtes violentes accompagnées de fortes précipitations ont également touché le pays à la fin du mois. Le réchauffement climatique accéléré, comme le montre ce mois de mars 2025, accentue les déséquilibres climatiques mondiaux. Les changements climatiques renforcent la fréquence et l’intensité des événements extrêmes, qu’il s’agisse de vagues de chaleur, d’inondations ou de sécheresses, affectant gravement les écosystèmes et les sociétés humaines.