Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a proposé ce mercredi 15 janvier de réduire le taux du Livret A à 2,4 % à partir du 1ᵉʳ février 2025, contre 3 % actuellement. Cette proposition marque une baisse importante, destinée à équilibrer les priorités économiques tout en conservant l’attractivité de ce placement emblématique.
Une première baisse significative depuis 2013
Cette proposition suit une période où le taux du Livret A avait été relevé en réponse à l’inflation, atteignant 3 % début 2023. Toutefois, le contexte économique actuel, marqué par une modération de l’inflation et une reprise économique, justifie, selon la Banque de France, cette révision à la baisse.
Le Livret A, principal outil d’épargne des Français, est également un levier majeur pour financer le logement social et les collectivités locales. Le nouveau taux de 2,4 % permettra, selon François Villeroy de Galhau, « d’amplifier le mouvement positif observé depuis un an dans le financement de ces secteurs ». Cette réduction significative est supérieure à celle de l’été 2013, qui avait vu le taux diminuer de 0,5 point pourcentage.
Implications pour les épargnants
Cette révision devrait impacter les millions de Français détenteurs d’un Livret A, réduisant le rendement de leur épargne. En parallèle, le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages modestes, sera également abaissé, passant de 4 % à 3,5 %. Bien que ce taux reste plus avantageux que celui du Livret A, il représente une diminution notable pour les ménages concernés.
Malgré ces baisses, la Banque de France assure que les épargnants continueront à bénéficier d’une protection contre l’érosion monétaire, le calcul des taux prenant en compte l’évolution de l’inflation.
Contexte économique et perspectives
Cette décision s’inscrit dans un environnement économique où la croissance modérée et une inflation en repli appellent à des ajustements des outils financiers. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, avait anticipé cette baisse, évoquant une révision « autour de 2,5 % » début janvier. La Banque de France, en charge de la recommandation sur le taux, souligne que cette mesure vise à maintenir un équilibre entre rémunération de l’épargne et stimulation économique.
Pour les épargnants, ce nouvel ajustement invite à diversifier leurs placements afin de rechercher des rendements plus attractifs, bien que ces options soient souvent associées à un risque plus élevé. Ce mouvement marque également une adaptation des politiques monétaires à un contexte où la gestion équilibrée des priorités économiques reste essentielle.
