Comme promis par le président et par le ministre de l’Éducation nationale, les salaires des enseignants du premier et du second degré seront revalorisés à partir du 1er septembre. Les augmentations prévues oscilleront entre 125 et 250 euros par mois, et plus aucun professeur titulaire ne touchera moins de 2 000 nets par mois.
En effet, pas moins de 853.700 enseignants seront revalorisés à la rentrée. Les hausses ont pour origine le doublement de l'Indemnité de Suivi et d'Accompagnement des Élèves (Isae) pour les enseignants en écoles primaires et de l'Indemnité de Suivi et d'Orientation des Élèves (Isoe) pour les enseignants des collèges et lycées. Cela se traduit par un accroissement d'au moins 2 550 euros brut par an pour l'ensemble des enseignants.
Par ailleurs, la prime d'attractivité subit également une augmentation durant les 15 premières années de service (jusqu'à l'échelon 7 inclus), garantissant ainsi un salaire initial d'au moins 2 000 euros nets par mois pour tous les enseignants titulaires, les conseillers principaux d'éducation et les psychologues de l'éducation nationale. Il est à noter que la révision du point d'indice de la fonction publique, entrée en vigueur le 1er juillet, est également intégrée dans les montants de revalorisation présentés par le ministère.
Dans le détail, un professeur des écoles nouvellement titularisé en classe normale, échelon 2, percevra 2 102 euros nets par mois en septembre, soit 178 euros de plus que ses prédécesseurs de l'année précédente, marquant une hausse d'environ 9,3%. Désormais, le salaire d'un enseignant nouvellement titulaire en école primaire ne sera plus inférieur à celui d'un enseignant certifié avec la même expérience. Les revalorisations salariales pour tous les enseignants titulaires suppriment les écarts de quelques euros qui subsistaient. Ainsi, un enseignant de collège ou lycée titulaire percevra 2 102 euros nets par mois, une augmentation de 174 euros par rapport à l'année précédente.
Les salaires des enseignants après revalorisations pourront frôler les 3 000 euros mensuels pour certains
Le salaire versé pourrait même monter à 2.466 euros net par mois, aussi bien pour les professeures des écoles que pour les enseignants en collège/lycée si ces dernières exercent en REP+ (réseau d’éducation prioritaire). À ces augmentations sans contrepartie s’ajoutent des rémunérations complémentaires liées à l’exercice de certaines missions comprises dans le pacte au service des élèves. Selon leur profil, et en fonction du nombre de tâches complémentaires accomplies (sur la base du volontariat), les enseignants peuvent donc accroître encore plus significativement leurs revenus.
La signature du pacte permet des hausses significatives de salaire pour les enseignants. Par exemple, un professeur des écoles avec sept ans d'expérience (échelon 5) en REP pourrait obtenir jusqu'à 534 euros d'augmentation, tout comme un professeur de collège avec 17 ans d'ancienneté (échelon 8) et une heure supplémentaire, augmentant son salaire à 2 480 euros net. Une enseignante certifiée en lycée avec 27 ans de carrière (hors classe, échelon 3) pourrait gagner plus de 2 900 euros net par mois grâce au pacte et à des missions supplémentaires. Enfin, une conseillère principale d'éducation pourrait voir son salaire augmenter de 238 euros en signant le pacte, ou de 94 euros en s'engageant dans une mission de coordination, atteignant 2 289 euros net chaque mois.