Au début du mois de juin, le gouvernement a émis l'idée d'interdire les chaudières à gaz. Il s'est fixé l'année 2026 pour mettre en place cette interdiction. Cependant, cette idée n'a pas été favorablement reçue par bon nombre de Français. Ces chaudières, qui équipent actuellement 12 millions de foyers en France, sont considérées comme nécessaires, surtout pour les ménages à faible revenu. Cette interdiction, qui est restée au stade de consultations et de réflexions, semble tranchée.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est exprimé sur ce sujet le 9 juillet. Il a un avis qui ne va pas dans le sens de la proposition du gouvernement qui a lancé une concertation sur cette interdiction. Ainsi, afin de limiter la dépendance de la France vis-à-vis des pays exportateurs de gaz, et également pour répondre à son objectif de neutralité carbone en 2050, le gouvernement avait annoncé, au début du mois de juin, son intention d'interdire l'installation de nouvelles chaudières à gaz.
Bruno Le Maire a exprimé son opposition à cette décision : « Je suis opposé à l’interdiction des chaudières à gaz. C’est une mauvaise idée qui va susciter beaucoup d’inquiétudes chez nos compatriotes les plus modestes », a-t-il affirmé sur LCI, en marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Le ministre préconise d'autres solutions qui peuvent « obtenir exactement le même résultat ». Il s'agit de la mise en place de différents dispositifs.
Ainsi, au lieu de cette interdiction, Bruno Le Maire fait appel à l'intelligence des Français qui devront, selon lui, progressivement s'éloigner de ce procédé de chauffage. Il souhaite donc privilégier des « incitations » pour convaincre les ménages de changer d'énergie.
Interdiction des chaudières à gaz : jusqu'au 28 juillet pour se décider
En France, l’interdiction du chauffage au gaz se limite aux seules constructions neuves individuelles pour l'instant. En 2025, cette interdiction serait étendue aux bâtiments. Avec le lancement de la concertation, le gouvernement veut étendre cette mesure aux logements anciens dès 2026. Cependant, la décision finale n'est pas encore prise. Il faut attendre les résultats de concertations avec des élus et des professionnels, qui se tiennent jusqu'au 28 juillet.
« Cette consultation s’inscrit dans le cadre de la planification écologique » lancée par Élisabeth Borne. Elle doit permettre de « sécuriser l’atteinte des engagements climatiques du pays d’ici 2030 », estime le gouvernement. Cependant, selon les échos actuels, cette décision ne sera pas prise. Artisans, associations de consommateurs, locataires se sont exprimés contre cette interdiction. Ces derniers viennent d'être rejoints par Bruno Le Maire.