Les inégalités de genre en France sont toujours d’actualité. Les hommes sont mieux payés que les femmes, même quand il s’agit des mêmes tâches. De surcroît, l’écart des salaires est loin d’être minime, selon les calculs de la newsletter féministe « Les Glorieuses ».
« En 2023, les femmes commencent à travailler gratuitement à partir du 6 novembre 11h25. Et ce, jusqu’à la fin de l’année », ont écrit ces féministes pour alerter sur les écarts de salaires encore en vigueur entre les hommes et les femmes en France. Les femmes travaillent donc gratuitement pendant presque deux mois. « Cela fait huit ans que je calcule chaque année, à partir des statistiques d’Eurostat, la date symbolique à partir de laquelle les femmes commencent à travailler gratuitement. Et je pense qu’en huit ans, la question qu’on m’a le plus souvent posée c’est « mais comment vous calculez cette date ? » pas « mais comment ça se fait que ce soit encore possible » et non plus « quelles sont les conséquences pour les femmes, pour notre société de ces inégalités », constate avec amertume la rédactrice du rapport.
Comment lutter contre ces disparités
Pour mettre fin à ces inégalités, la newsletter féministe et culturelle suggère de prendre exemple sur les pays où ces inégalités ne sont pas aussi flagrantes. « Appliquer le principe d’éga-conditionnalité : conditionner l’accès des entreprises aux subventions publiques, aux incitations fiscales et au marché public au respect de l’égalité salariale » est la première étape, selon elle, avant de « revaloriser les minima salariaux des métiers dits « féminisés », c’est-à-dire où il y a une très forte prépondérance de femmes », préconise le rapport.
Sont concernés par ces inégalités « les sages-femmes, infirmières, profs, (soit) tous ces métiers qui ne participent pas à la cohésion sociale, mais qui font notre cohésion sociale », indique encore le collectif féministe, ajoutant qu’il est nécessaire d’avoir « un congé parental post-accouchement obligatoire et équivalent pour les parents. Pour mettre tous les salariés sur un pied d’égalité ».
Il faut souligner que ce sujet a été débattu lors d’un atelier de discussion sur l’égalité des salaires entre les hommes et les femmes à la conférence sociale qui a eu lieu le 16 octobre. La Première ministre, Élisabeth Borne, a accepté d’intégrer cette question aux débats suite à l’insistance des syndicats.
Par ailleurs, l’Insee avait indiqué, dans un récent rapport, que pour la même durée de travail, une femme perçoit en moyenne un revenu 14,8% inférieur à celui d’un homme occupant le même poste dans le secteur privé. Pour le secteur public, les dernières données de l’Insee remontent à 2019. Elles révèlent que le revenu salarial annuel dans la fonction publique s’élève à 18 970 euros pour les femmes, soit un niveau inférieur de 22 % à celui des hommes.
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