Budget 2025 : impôts, économies, taxes… Les premières annonces de la ministre des Comptes publics

La ministre des Comptes publics a dévoilé les premières orientations du budget 2025, mettant l’accent sur une réduction du déficit public tout en écartant toute hausse d’impôts pour les ménages. Les efforts porteront sur des économies ciblées et la pérennisation de certaines taxes sur les grandes entreprises. Un dialogue avec les forces politiques est engagé pour construire un compromis budgétaire équilibré.

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Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, qui a annoncé que l'objectif de ramener le déficit à 5,4 % en 2025 est maintenu
Malgré la baisse de la croissance, le gouvernement maintient son objectif de déficit à 5,4% pour 2025 | Econostrum.info

Dans un contexte de déficit public élevé, le gouvernement dévoile sa stratégie pour 2025. La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a annoncé des mesures visant à réduire les dépenses tout en écartant l’idée d’une augmentation des impôts affectant les ménages moyens. Le dialogue avec les partis politiques s’intensifie pour construire un budget consensuel.

Le gouvernement s’engage à limiter le déficit public à 5,4 % du PIB d’ici fin 2025, contre une prévision de 6,1 % en 2024. Amélie de Montchalin a insisté sur la nécessité de trouver des solutions équilibrées, affirmant que ce budget devra refléter les priorités du pays plutôt que les revendications partisanes. Ce nouvel objectif reste ambitieux, mais il permettrait à la France de maintenir sa crédibilité financière auprès de ses partenaires européens.

Pas de hausse d’impôts pour les classes moyennes

L’un des axes centraux du projet est de protéger le pouvoir d’achat des classes moyennes. La ministre a exclu toute augmentation de la TVA ou de taxes qui pourraient pénaliser les ménages. Les mesures fiscales déjà en place, comme la taxe sur les rachats d’actions et la contribution supplémentaire des grandes entreprises, seront maintenues. Ces choix visent à répartir les efforts de manière plus équitable tout en répondant aux attentes sociales.

Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement prévoit de réaliser plus de 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires par rapport au texte précédent. Ces économies seront recherchées dans plusieurs secteurs, notamment via des recommandations issues des travaux de la Cour des comptes. Amélie de Montchalin a souligné l’importance d’une gestion plus efficace de la dépense publique, en évitant les mesures « aveugles » et en ciblant les secteurs dans lesquels des ajustements sont possibles.

Outre les impôts, Les priorités et les contraintes pour 2025

Les consultations avec les partis politiques ont commencé à Bercy pour discuter du projet de budget. Ces discussions visent à intégrer les éléments ayant fait consensus lors des précédents débats parlementaires, tout en corrigeant les points ayant contribué à la censure du texte précédent. La ministre a exprimé sa volonté de trouver des compromis, précisant que ce budget ne sera ni de droite, ni de gauche, mais celui de l’ensemble du pays.

Au-delà des ajustements budgétaires, le gouvernement souhaite préserver des investissements stratégiques dans les domaines de la transition écologique, de l’éducation et de la santé. L’accord récent avec les collectivités locales, prévoyant 2 milliards d’euros d’économies, est cité comme un exemple de compromis courageux. La tâche reste cependant complexe, et le succès de ce budget dépendra de la capacité des parties prenantes à coopérer.

Avec ce projet, le gouvernement ambitionne de rétablir l’équilibre budgétaire sans alourdir la fiscalité des ménages. Les défis à relever sont nombreux, mais cette feuille de route reflète une volonté de concilier rigueur financière et équité sociale.

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