Impôt sur le revenu : voici les retombées fiscales d’un divorce

Le divorce modifie en profondeur la situation fiscale des ex-conjoints.

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Image de deux alliances disposées sur une feuille déchirée contenant le mot divorce pour illustrer les retombées fiscales (notamment de l'impôt sur le revenu) sur les ex-conjoints
Impôts sur le revenu : voici les retombées fiscales d'un divorce | Econostrum.info

La rupture d’un mariage n’entraîne pas seulement un bouleversement personnel et émotionnel, mais elle a également des conséquences fiscales notables. Les époux doivent désormais gérer séparément leurs impôts et reconfigurer leurs avantages fiscaux, notamment en ce qui concerne la garde des enfants et la vente de biens immobiliers. Voici un aperçu des principales conséquences fiscales à anticiper après un divorce.

Le premier changement à noter concerne la déclaration des revenus. Lorsque les époux étaient mariés, ils remplissaient une seule déclaration de revenus commune, ce qui permettait de bénéficier de certains avantages fiscaux liés au quotient familial. Mais après le divorce, les ex-conjoints doivent désormais faire une déclaration séparée. Ce changement est immédiat, et les ex-conjoints devront remplir leurs propres déclarations fiscales pour l’année de la séparation.

Il est important de noter que dès lors que les conjoints ne vivent plus sous le même toit, il est déjà possible de faire une déclaration séparée, même avant le prononcé du divorce. Cette séparation de revenus pourrait entraîner des modifications importantes dans le calcul de l’impôt, en fonction des revenus respectifs de chacun.

Une réduction du crédit d’impôt due à la garde alternée

Le quotient familial est un mécanisme qui permet de réduire l’impôt en fonction du nombre de parts fiscales. Après un divorce, le parent qui a la garde des enfants récupère une part ou une demi-part par enfant à charge. En cas de garde alternée, les parts sont partagées entre les deux parents, ce qui peut réduire l’impôt de manière significative. Pour les deux premiers enfants, chaque parent bénéficie d’une demi-part, et pour les enfants suivants, chaque enfant compte pour une part entière.

Cette répartition affecte également les crédits d’impôt. Par exemple, le crédit d’impôt pour les frais de garde d’enfants est calculé sur un plafond réduit de moitié en cas de résidence alternée. Ainsi, chaque parent peut bénéficier d’un plafond de 1 750 euros, soit un crédit d’impôt maximal de 875 euros.

Le taux de prélèvement à la source des ex-époux sera recalculé après la séparation

Lors d’un divorce, il est essentiel de déclarer le changement de situation auprès de l’administration fiscale dans un délai de 60 jours. Cette déclaration est importante car elle entraîne une actualisation du taux de prélèvement à la source pour chaque ex-conjoint, et un nouveau taux est calculé et communiqué à l’employeur ou à l’organisme payeur. Cette démarche garantit que les nouvelles tranches de revenus de chacun soient prises en compte pour l’ajustement du taux de prélèvement.

Les ex-conjoints doivent donc se rendre sur leur espace particulier sur le site des impôts pour effectuer cette déclaration en ligne, ou l’envoyer par courrier au centre des Finances publiques de leur domicile. Cette mise à jour doit être effectuée pour éviter tout risque de surimposition.

Les conséquences fiscales liées à la vente de biens immobiliers

Lors d’un divorce, les époux souhaitent souvent vendre leurs biens immobiliers communs. En principe, la plus-value réalisée lors de la vente de la résidence principale est exonérée d’impôt. Toutefois, des règles particulières s’appliquent en cas de divorce. Si l’un des conjoints a quitté le domicile sans attendre le divorce, la quote-part de la plus-value de cet époux est taxable. L’exonération sera possible seulement si le bien est resté la résidence principale de l’un des ex-conjoints jusqu’à la vente et si celle-ci a lieu dans un délai raisonnable après la séparation, comme l’explique Moneyvox.

Si l’un des conjoints continue à vivre dans le domicile et verse une indemnité d’occupation à l’autre, cette somme sera considérée comme un revenu foncier imposable pour le conjoint qui la perçoit. Cela peut avoir un impact fiscal important, et il est essentiel de prendre en compte cette dimension dans la gestion de la vente des biens.

Le divorce implique également le partage des biens acquis durant le mariage, et ce processus peut entraîner des frais. Le droit de partage, qui est calculé sur la valeur de l’actif net de la communauté, est de 2,50% de l’actif à partager, avec une réduction à 1,10% depuis janvier 2022. Toutefois, si le partage des biens a déjà eu lieu avant le divorce, il est possible d’éviter cette taxe en vendant les biens avant la rupture.

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