Taxes, prélèvements et impôts sont au menu de la campagne pour les législatives anticipées. Le sujet intéresse au plus haut niveau les Français de toutes les catégories sociales et d’âge. Les coalitions en course pour Matignon proposent toute une batterie de nouveautés.
Retour de l'impôt sur la fortune et taxation des superprofits pour le NFP
Dans son programme dévoilé le 14 juin, le Nouveau Front populaire propose tout un choc fiscal. Une fois à Matignon, ce bloc compte rétablir l’impôt sur la fortune, ainsi que la création d’une taxe sur les superprofits. Au chapitre du système d’imposition des revenus, la nouvelle coalition de gauche propose d’effectuer un passage de 5 tranches d’impôt en vigueur actuellement à 14 tranches après les élections.
Ce mécanisme est un barème progressif servant au calcul de l'impôt sur le revenu. Il comporte plusieurs tranches ou catégories de revenus imposables, chacune ayant un taux d'imposition différent. Sur la base de ce nouveau calcul, le Nouveau Front populaire entend soumettre à moins d'impôts les Français aux revenus imposables de moins de 4 000 euros par mois.
Pour leur part, le Rassemblement national et Les Républicains entendent transformer l’impôt sur la fortune immobilière en un impôt sur la fortune financière. Ce groupe veut aussi, une fois doté de la majorité absolue à Matignon, effectuer un allègement de la fiscalité sur les donations, en exonérant des droits les transmissions faites entre les parents et les enfants à hauteur de 100 000 euros tous les dix ans au lieu de 15 ans.
Allègements fiscaux pour la classe moyenne
Le programme fiscal du Rassemblement national comporte, par ailleurs, un allègement de la fiscalité pour les familles modestes et les classes moyennes. Le RN propose d’accorder une part fiscale pleine pour le deuxième enfant. Il faut savoir que le nombre de parts fiscales varie en fonction de la situation maritale du contribuable.
Actuellement, tous les enfants offrent à leurs parents un avantage fiscal sous la forme d'une demi-part ou d'une part entière de quotient familial. Ce quotient familial correspond à la division du revenu imposable en un certain nombre de parts. Les parents bénéficient d'une demi-part pour chacun des deux premiers enfants et d'une part entière pour chaque enfant à partir du troisième. Le RN propose donc d'étendre cet avantage à une part entière pour le deuxième enfant.
Enfin, le bloc présidentiel n’affiche pas la volonté de toucher la fiscalité, qu’il souhaite maintenir sans hausses ni taxes nouvelles. Il promet, cependant, de n'effectuer aucun prélèvement jusqu’à 150 000 euros de succession par enfant et 100 000 euros pour les petits enfants.