Protection sociale : pas de nouveaux impôts sur les retraités, mais les actifs appelés à contribution

Face à la proposition de taxer les retraités les plus aisés pour financer la protection sociale, Éric Lombard, ministre de l’Économie, a réaffirmé que le gouvernement ne prévoit aucun nouvel impôt sur les ménages. Cette déclaration intervient après des suggestions controversées de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet. Alors que le budget 2025 est en préparation, les discussions s’orientent plutôt sur d’autres moyens de préserver le modèle social, notamment par une augmentation de l’effort de travail des actifs.

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Le débat sur le financement de la protection sociale fait rage, mais une chose est claire : le gouvernement exclut tout nouvel impôt visant les retraités ou les ménages. Éric Lombard a fermement rejeté les récentes propositions de la ministre du Travail, préférant mettre l’accent sur d’autres solutions pour équilibrer les comptes publics.

Le ministre de l’Économie a fermement rejeté la proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet visant à imposer davantage les retraités les plus aisés. Selon cette dernière, 40 % des retraités pourraient être concernés, générant environ 800 millions d’euros par an pour la protection sociale.

Cependant, Éric Lombard a assuré que la position du gouvernement était sans ambiguïté : pas de nouveaux impôts sur les ménages, rappelant que l’objectif est de protéger 18 millions de foyers d’une hausse de l’impôt sur le revenu grâce à l’indexation du barème. Cette position a été confirmée par Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, qui a précisé que cette proposition ne figurait pas parmi les mesures envisagées pour le budget 2025.

Travailler plus pour financer le modèle social

Parallèlement, Éric Lombard a évoqué une autre piste pour financer la protection sociale : augmenter la durée de travail des actifs. Cette proposition, portée par Catherine Vautrin, consisterait à faire travailler chaque actif sept heures supplémentaires par an sans rémunération, rapportant ainsi 2,5 milliards d’euros à l’État. Selon Lombard, il est indispensable de réfléchir à des moyens d’assurer la viabilité du modèle social, même si cette mesure suscite des réactions variées parmi les partenaires sociaux.

Ces discussions s’inscrivent dans un contexte où le gouvernement cherche à équilibrer le budget 2025 sans alourdir la fiscalité des ménages. Le refus d’imposer les retraités marque une volonté de ménager cette tranche de la population, souvent perçue comme vulnérable malgré des disparités de revenus. Toutefois, les défis financiers restent considérables, et la question de l’effort collectif demeure centrale dans les débats politiques et sociaux.

Vers une hausse des impôts des travailleurs ?

Alors que certaines propositions suscitent des oppositions, le gouvernement devra convaincre les partenaires sociaux et les formations politiques pour mettre en œuvre des réformes. Si les retraités échappent à la taxation, les actifs pourraient être davantage sollicités pour maintenir un système de protection sociale équilibré, au risque de raviver des tensions sociales déjà présentes.

Les mois à venir seront décisifs pour définir les contours des réformes budgétaires et sociales, tout en respectant les engagements du gouvernement de ne pas alourdir la pression fiscale des ménages.

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