Comme chaque année, le montant de l'abattement spécial pour les plus de 65 ans et les invalides ainsi que le plafond de ressources exigé pour bénéficier de cet avantage sont revalorisés. En 2024, ils connaissent une hausse de 4,8 %. Pour rappel, cette hausse est proportionnelle à la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu.
Les nouvelles tranches pour les plus de 65 ans
Pour les contribuables dont le revenu net global ne dépasse pas les 17 200 euros, le montant de l'abattement est de 2 746 euros, à condition que le contribuable ou un des membres du couple soumis à imposition commune dépasse les 65 ans. Pour les contribuables dont le revenu net global se situe entre 17 200 et 27 670 euros, l'abattement est de 1 373, toujours à condition que le contribuable ou un des membres du couple soumis à imposition commune dépasse les 65 ans. Enfin, pour les contribuables dont le revenu net global dépasse les 27 670 euros, l'abattement est alors supprimé.
En ce qui concerne les couples mariés ou pacsés dont les deux membres sont soumis à imposition commune et dépassent les 65 ans, le montant de l'abattement est alors doublé. En revanche, chaque personne ne peut bénéficier que d'un seul abattement, et ce, même dans le cas où les deux conditions exigées sont respectées. Il est également important de rappeler que le contribuable n'a aucune démarche à faire pour bénéficier de cet avantage. En effet, c'est l'administration fiscale qui s'occupe de l'attribution du bonus auquel le ménage a droit.
Qu'en est-il pour les invalides ?
Pour ce qui est des contribuables qui bénéficient d'une pension militaire d'invalidité pour une incapacité d'au mois 40 %, d'une pension d'invalidité pour un accident du travail d'au moins 40 % ou sont titulaires d'une carte « mobilité inclusion » portant la mention « invalidité» pour une incapacité d'au moins 80 %, ils bénéficient des mêmes règles d'abattements que les personnes âgées de plus de 65 ans, et ce, quel que soit leur âge.
À noter que les invalides peuvent bénéficier de l'abattement pour l'imposition des revenus perçus durant la même année où ils ont demandé la carte d'invalidité. Dans le cas où ils constatent que leur demande n'a pas été agréée, il y a lieu de régulariser l'imposition primitive.
Grâce à cette hausse de 4,8 %, les contribuables, dont les revenus sont plutôt modestes, mais qui étaient jusque-là exclus de l'abattement, bénéficieront ainsi d'une baisse d'impôts. Pour certains, l'impôt sur le revenu pourrait carrément être supprimé.