La création d’un Smic régional francilien devrait être votée parmi les 40 propositions qui visent à décentraliser la région d’Île-de-France. Valérie Pécresse estime que le Smic régional devrait être indexé sur les prix à la consommation, ce qui représenterait une hausse de 9% en Île-de-France par rapport aux autres régions.
« Nous avons un Smic qui n’offre pas le même reste à vivre. Et c’est un problème pour les travailleurs essentiels qui ne peuvent pas se loger en Île-de-France ». Ce sont les mots de la présidente de la région Île-de-France, qui propose la mise en place d’un Smic régional, qui passerait de 1747,20 euros brut par mois à 1904,44 euros.
Pour étayer sa proposition, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle donne l’exemple d’un salarié rémunéré au Smic qui loue un studio à Créteil. Le coût du loyer représente 51 % de son revenu, alors qu’à Limoges, il ne lui coûterait que 25%. La présidente de la région Île-de-France affirme, néanmoins, ne pas vouloir s’engager sur ce chiffre de 9%, tant que des discussions avec les partenaires sociaux n’auront pas été organisées.
Smic régional : bientôt des propositions du gouvernement ?
Selon la présidente de la région Île-de-France, l’augmentation du Smic ne poserait pas de problème pour les entreprises, car elles sont généralement contraintes d’offrir des salaires supérieurs pour attirer des employés, à l’exception de certaines grandes entreprises qui appliquent des grilles salariales nationales. En ce qui concerne la fonction publique en Île-de-France, elle souligne la problématique des rémunérations jugées trop basses. Elle met notamment en avant le cas des hôpitaux et des écoles, où les salaires sont au plus bas. Elle estime que l’État doit reconnaître la nécessité d’ajuster les rémunérations des fonctionnaires suivant le coût de la vie à Paris, différent de celui d’autres régions françaises.
Pour rappel, Valérie Pécresse n’est pas la seule présidente de région à exprimer le désir d’obtenir davantage de prérogatives régionales. Dans une tribune parue en septembre 2022 sur le site du Journal du dimanche, les présidents de régions ont appelé à ce que « les élus locaux aient des responsabilités claires et exclusives ». Au début de ce mois de septembre, Emmanuel Macron a annoncé que la Première ministre, Elisabeth Borne, travaillait sur cette question et qu’elle devait lui présenter des propositions concrètes dans un délai d’un mois.
Valérie Pecersse, de son côté, a décidé de ne pas attendre les résultats du gouvernement : « On est le premier désert médical français, nous avons la moitié des quartiers les plus pauvres de France. C’est idiot de plaquer une réalité politique nationale sur des territoires qui ont d’énormes spécificités », argue-t-elle. La trajectoire à suivre est claire pour la présidente d’IDFM : il faut que les règles s’adaptent aux villes de la région.
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